Publié dans Politique

Intégration régionale - Andry Rajoelina plaide pour la libre circulation dans la COI

Publié le vendredi, 18 avril 2025

A quelques jours de l’ouverture du 5ᵉ Sommet de la Commission de l’océan Indien (COI), prévu ce 24 avril 2025 à Madagascar, le Président Andry Rajoelina a tenu à clarifier les grandes lignes des revendications malgaches dans ce cadre régional. Lors d’un point de presse organisé le jeudi 17 avril à Mandroseza, le Chef de l’Etat a insisté sur l’importance d’instaurer une véritable libre circulation des personnes et des biens entre les Etats membres de la COI.

« Nous n’avons plus besoin de visa pour aller à l’île Maurice ou aux Seychelles, mais pour La Réunion, les démarches restent complexes. Ce n’est pas normal », a-t-il déclaré. Il a notamment plaidé pour que les personnes se rendant à La Réunion dans le cadre d’activités culturelles, commerciales ou économiques — comme les artistes, entrepreneurs ou exposants — puissent circuler sans entraves administratives. Un analyste de la vie publique malgache rappelle notamment que lors d’une édition précédente des Jeux des îles de l’océan Indien, des athlètes malgaches avaient notamment dû débourser une forte somme pour leur visa.

Le Président malgache entend ainsi faire de la libre circulation un enjeu majeur de ce sommet. Il s’agit, selon lui, d’un pas important vers une meilleure intégration régionale et un développement harmonisé entre les pays membres de la COI.

Un autre thème central du sommet sera celui de la souveraineté alimentaire. Andry Rajoelina a rappelé que Madagascar dispose d’un potentiel agricole considérable qui pourrait bénéficier à toute la région. Il a déploré que des pays voisins comme l’île Maurice importent encore certaines denrées de pays lointains, alors que Madagascar pourrait les fournir.

Le problème, selon lui, réside dans le respect des normes et standards internationaux. D’où l’importance d’une stratégie régionale concertée pour renforcer les capacités agricoles locales, améliorer la qualité de production et garantir l’autonomie alimentaire de l’espace COI.

« Nous devons avancer ensemble, unis dans le développement de notre région », a conclu le Président.

Le sommet de la COI se tiendra donc à Antananarivo le 24 avril, avec la participation attendue des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres : Madagascar, les Comores, Maurice, les Seychelles et La Réunion (en tant que région française d’outre-mer).

L.A.

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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