Publié dans Politique

Évasion du colonel Patrick - Le président Rajoelina dénonce une faille inacceptable

Publié le mardi, 06 mai 2025

L’évasion du médecin colonel Patrick R., alors qu’il faisait l’objet d’une enquête et se trouvait en détention dans un camp militaire, a provoqué un tollé jusqu’au sommet de l’Etat. Le Président Andry Rajoelina, dans un message publié sur ses réseaux sociaux, a condamné fermement l’incident, qu’il qualifie d’inacceptable. Il promet des sanctions immédiates contre les responsables ayant fait preuve de négligence. 

« Il est inacceptable qu’une personne encore sous enquête, et placée dans un camp, puisse s’évader », a-t-il déclaré. Avant de poursuivre : « Des mesures strictes et rapides seront prises à l’encontre des responsables de cette défaillance. Lorsqu’une chose ne fonctionne pas, il faut la corriger sans délai. Un tel incident ne doit plus jamais se reproduire. »

Cette sortie musclée du Chef de l’Etat s’inscrit dans un changement annoncé dans sa manière de communiquer. « J’ai décidé de m’adresser désormais directement à vous. Vous avez le droit de connaître la vérité. Le développement de Madagascar est une responsabilité partagée. A partir d’aujourd’hui, chaque décision sera expliquée de manière claire. Vous pouvez vous exprimer librement et contribuer aux solutions. », dit-il dans une précédente publication sur ses réseaux sociaux, s’adressant à la population Malagasy. 

Manque de courage

Interrogé en marge de l’ouverture de la session ordinaire du Parlement, du côté d’Anosikely, le président du Sénat, le Général Richard Ravalomanana, a lui aussi réagi. « Je connais bien le colonel Patrick. C’est un ami, un petit frère. Il m’a parlé de tout cela. Mais ce qui est inacceptable, c’est qu’un officier en fonction ne respecte pas son obligation de réserve. », souligne-t-il. 

Le Général critique également la méthode employée. Il affirme que « L’éthique militaire exige du courage. Quand il y a un problème, on l’affronte. On ne fuit pas pour parler depuis l’extérieur. ». Une manière pour lui d’insinuer le manque d’éthique de l’individu. Après avoir pris la fuite, le médecin colonel a en effet fait publier une vidéo de lui où il a effectué certaines déclarations démenties formellement par tous les concernés. 

Pour Richard Ravalomanana, l’affaire ne s’arrête plus à un simple acte de contestation. « Si cela s’était limité à l’affaire du cocktail Molotov, on en serait resté là. Mais là, on parle d’appel à la rébellion et d’atteinte à la sûreté intérieure. », indique-t-il. 

Dans une réponse laconique aux journalistes, à la sortie de la cérémonie d’ouverture de la session ordinaire du Parlement à l’Assemblée nationale de Tsimbazaza, parlant de cette affaire, le Premier ministre Christian Ntsay a de son côté confirmé qu’une enquête approfondie était en cours, autour de toute cette affaire. 

 

 

La Rédaction 

 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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