Publié dans Politique

Îles malgaches de l’océan Indien - Madagascar exige des compensations  

Publié le lundi, 30 juin 2025

Comme annoncé, la deuxième réunion de la Commission mixte sur les îles Eparses s’est bel et bien tenue hier, au Quai d’Orsay, siège du ministère des Affaires étrangères à Paris.  Les discussions ont porté sur le sort de ces îles malgaches de l’océan Indien qui sont désormais baptisés  « Nosy Sambatra », « Nosy Nandalova », « Nosy Ampela », « Nosy Bedimaky ». Ces seconds pourparlers interviennent 6 années après le premier round organisé à Antananarivo, au mois de décembre 2019.

 

Pour cette seconde réunion, la délégation malgache était notamment composée de la ministre des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika (chef de délégation) ; le ministre de la Pêche et de l’Economie bleue, Mahatante Tsimanaoraty Paubert ; la sénatrice et ancienne ministre, Lalatiana Henriette Rakotondrazafy ; le vice – Amiral Ranaivoseheno Antoine de Padoue (conseiller auprès du ministère de l’Environnement et du Développement durable) ; l’ambassadeur de Madagascar auprès des Nations Unies à Genève, Dr Djacoba Oliva Tehindrazanarivelo ; le secrétaire général auprès de la Présidence de la République, Dina Andriamaholy ; la directrice générale des Relations internationales auprès du MAE, Rabemananjara Harifera Elisa et enfin, la directrice générale de la Recherche scientifique auprès du ministère de l’Enseignement supérieur, Pr Ranarijaona Hery Lisy Tiana. Du côté français, la délégation était dirigée par le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean Noël Barrot.

Question litigieuse

D’après les premières informations qui ont découlé des échanges, les deux parties ont réaffirmé leur volonté de respecter les principes du droit international, et se sont accordés quant à l’existence d’un litige autour de la souveraineté sur ces îles.

D’emblée, la délégation malgache a fait preuve d’intransigeance par rapport à la restitution de ces îles sous la souveraineté de Madagascar. Ainsi, les émissaires malgaches ont insisté sur plusieurs points à savoir la suspension de toutes décisions unilatérales relatives à ces îles, en attendant une solution concertée selon les souhaits des deux Présidents. 

La poursuite des négociations en vue d’une issue pacifique, juste et durable, en total respect des aspirations du peuple malgache a également été demandée, tout comme la mise en place d’un plan général portant sur la coopération entre Madagascar et la France n’entravant nullement les principes de la Grande île quant à la souveraineté sur ces îles.

De multiples requêtes 

A cela s’ajoutent d’autres requêtes comme l’autorisation des pêcheurs malgaches de poursuivre librement leurs activités dans la zone maritime des îles malgaches à l’image de leurs ancêtres ; la compensation des dommages et pertes économiques liées aux années de non-exploitations de ces îles pour Madagascar ; la participation des chercheurs malgaches dans les actions de recherches sur ces îles ainsi que la possibilité de consulter tous les documents portant sur les recherches déjà effectuées.

Les deux parties ont unanimement exprimé leur souhait de poursuivre et renforcer les pourparlers en posant les bases d’une relation équitable. La commission mixte se réunira pour un 3ème round des négociations devant se tenir à Madagascar et dont la date sera fixée suivant les modalités diplomatiques.

 

S.R.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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