Le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), par le biais de sa direction de l’investigation, a publié en fin de semaine dernière un avis de recherche visant Hachimy Abdelkader. Dans ce document officiel, l’entité d’Ambohibao indique avoir « l’honneur de demander le concours des Forces publiques en vue de rechercher et de procéder à l’arrestation » de cette personne, identifiée comme étant le gérant-propriétaire de l’établissement « Hachimy et Compagnie ».
L’intéressé est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, à savoir infractions de corruption, faux et usage de faux en écriture de commerce, spoliation foncière et détournement de biens publics. Ces faits, s’ils étaient avérés, relèveraient d’une gravité particulière, compte tenu des fonctions politiques précédemment exercées par l’homme, ancien député élu dans la Province de Mahajanga sous le régime de Didier Ratsiraka.
Ce développement judiciaire pourrait faire suite aux révélations qui avaient récemment suscité un vif émoi dans l’opinion publique. Il y a quelques semaines, notre journal rapportait une affaire de grande ampleur autour de l’accaparement de plus de 1 129 hectares de terrains à Nosy Be. Ces propriétés, autrefois dans le giron de l’ancienne société d’Etat SIRAMA, avaient été placées sous hypothèque forcée provisoire au profit de la société Hachimy & Cie SARL. L’ordonnance en question, signée par une magistrate du Tribunal de première instance de Nosy Be, avait déclenché une vague d’indignation sur les réseaux sociaux.
Bien que des procédures judiciaires aient été engagées et que la Cour suprême ait rendu un arrêt définitif sur certains aspects du dossier, les accusations pesant désormais sur l’ancien parlementaire dépassent le simple cadre d’un contentieux foncier. Selon certaines sources, des plaintes auraient été déposées contre lui auprès du Pôle anti-corruption, ce qui aurait conduit à l’ouverture d’une enquête.
Le BIANCO appelle toute personne disposant d’informations sur la localisation de Hachimy Abdelkader à les communiquer aux autorités compétentes. L’affaire est en tout cas désormais entre les mains de la Justice.
La Rédaction