Publié dans Politique

Présidence de la FJKM - Cinq grands pasteurs sollicités

Publié le mardi, 12 août 2025

La 20e édition du Grand synode de la FJKM débute aujourd’hui à Taolagnaro dans la Région d’Anosy. Cette grande réunion, qui se tient tous les quatre ans, rassemble près d’un demi- millier de participants (voir article par ailleurs). Pendant une semaine, ils vont discuter de sujets importants et prendre des décisions clés pour diriger l’église jusqu’en 2029. Les débats porteront notamment sur les bilans du dernier mandat, du 13 au 16 août, avant d’entrer dans le vif du sujet. 

L’un sinon le moment fort de cette grande messe sera l’élection des membres du nouveau bureau dirigeant de l’église et en particulier le président. Le président sortant, le révérend docteur pasteur Ammi Irako Andriamahazosoa, ne se représentera pas. Après deux mandats, il part à la retraite. Sa gestion, saluée par les fidèles, a été marquée par une volonté claire celui de séparer la politique et la religion. Une position qui a séduit de nombreux fidèles, lassés des mélanges entre foi et pouvoir. Cette posture tranche nettement avec celle de son prédécesseur, le pasteur Lala Rasendrahasina. Ce dernier avait souvent mêlé politique et religion, au point de refuser de se rendre au chevet des victimes du 7 février 2009. Un choix politique qui a laissé un goût amer dans la communauté.

Pour succéder au président sortant, cinq noms de pasteurs se détachent comme potentiels présidents sérieux. Du moins selon les bruits qui circulent auprès des fidèles de l’église réformée de Madagascar. Le pasteur Maholy Rakotonavalona, d’Ambohitantely, le pasteur Jaona Rakotondrainy, secrétaire général de la FJKM, le pasteur Doda Herisoa Rakotobe Rajaomanjato, d’Ambohipo, le pasteur Robson Rado Lalaina Johary Tonian’ny departemantan’ny Fiangonana, font ainsi partie des noms qui reviennent. Le pasteur Zaka Hary Masy Andriamampianina, de Tanjombato, est également cité. Il est vice-président actuel de la FJKM et reste dans les mémoires pour un sermon au coliseum d’Antsonjombe. 

Ledit sermon, bien que porté sur la foi, avait une touche politique évidente. Une critique implicite du pouvoir en place qui divise encore certains fidèles. Cette proximité avec des sujets politiques risque de raviver les tensions. En effet, le souhait de nombreux fidèles est clair, à savoir que la FJKM reste un lieu de foi, sans interférence politique. Les précédentes élections ont montré une tendance vers le dégagisme des politiques au sein des synodistes de la FJKM. Faut-il rappeler ainsi que des candidats ayant frayé avec la politique ont été élus par les Mpiandraikitra foibe (MF) mais n’ont pas été élus par les synodistes. Une manière pour ceux-ci de montrer leur volonté de dissocier la religion et la politique. 

Pour information, l’élection du président de la FJKM se déroule en deux étapes. D’abord, les cent Mpiandraikitra foibe sont élus. Une fois les MF élus, commence la sélection du futur président. Les MF choisissent, parmi leurs pasteurs un candidat à la présidence. Il faut obtenir les deux tiers des voix pour être retenu. Le Synoda lehibe, qui réunit au moins 75% des électeurs habilités, vote à son tour. Pour être élu président de la FJKM, le candidat doit obtenir les deux tiers des voix valides.

La Rédaction

 

Fil infos

  • Hauts emplois de l’Etat - Pluie d’abrogations au ministère des Finances et celui de l’Education nationale  
  • UE- Madagascar - Vers un dégel des certains financements 
  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff