Publié dans Politique

Téléphérique - La ligne Orange inaugurée par le couple présidentiel

Publié le vendredi, 15 août 2025
3 000 ariary, c’est le tarif pour Ivandry à Anosy en un temps record 3 000 ariary, c’est le tarif pour Ivandry à Anosy en un temps record

Le Président de la République, Andry Rajoelina et son épouse, Mialy Rajoelina ont officiellement inauguré hier la première ligne du transport par câble d'Antananarivo. Ce projet, attendu de longue date, relie désormais le quartier d'Ivandry (station La City) au cœur administratif d'Anosy (station Carlton), marquant une étape décisive dans la modernisation des infrastructures de la Capitale. Face à une foule immense, le Chef de l'Etat a souligné la concrétisation d'une vision longuement mûrie. « Il y a un temps pour tout. Ceux qui ont une vision, ceux qui ont un objectif, se fixent des objectifs et réalisent leur vision », a-t-il déclaré. Le Président Rajoelina a rappelé l'urgence de la situation, évoquant une Capitale asphyxiée par un trafic devenu insoutenable. « A cause des embouteillages, il faut parfois trois à quatre heures pour relier Analakely à Analamahitsy », a-t-il illustré, décrivant la « souffrance » quotidienne des étudiants, des fonctionnaires et des usagers des services publics. Il a présenté ce téléphérique comme la première réforme majeure des transports en commun depuis l'époque des FIBATA, FIMA ou ANTAFITA répondant à un besoin criant de solutions innovantes car c’est 40 000 à 60 000 personnes qui peuvent emprunter le téléphérique chaque jour. Fini le chaos des taxi-be et la course pour trouver un véhicule. « On fait la queue pour payer son ticket et on part en toute tranquillité », a expliqué le Président. 

Un tarif adapté

L'argument économique est également de taille. Alors qu'un trajet en taxi entre Anosy et Analamahitsy peut coûter jusqu'à 20 000 ariary, le billet du téléphérique est fixé à 3 000 ariary. Ce tarif attractif, combiné à un gain de temps considérable et un voyage apaisé, vise à convaincre des milliers d'usagers. Conscient des critiques, le Président Andry Rajoelina a adopté un ton résolument tourné vers l'action. « Je ne suis pas l'ami de ceux qui critiquent, mais l'ami de ceux qui travaillent », a-t-il affirmé, invitant même ses opposants à utiliser cette infrastructure. « Même vous, les opposants, prenez le téléphérique pour vous sortir des embouteillages tout en prenant un selfie. » L'inauguration de cette première ligne n'est donc pas seulement la mise en service d'un nouveau transport. C'est le symbole d'une volonté de transformer durablement le paysage urbain d'Antananarivo et de proposer une solution moderne à un problème ancien, un pari sur l'avenir pour rendre la Capitale à ses habitants.

Nikki Razaf

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Editorial

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    Sur la tribune, devant la presse, au salon, sous la chaumière, au marché, sur la place publique, etc., on parle de la refondation. Dans certains cercles de réflexion, la refondation enflamme les débats. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, faire référence à la « refondation » semble être une obligation même dans certains cas, une contrainte. D’ailleurs, le numéro un du pays arbore le titre très officiel et solennel de « Président de la Refondation de la République » ! On ne jure que par ce terme magique mais parfois quelque peu trompeur, la « Refondation ».

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