Publié dans Politique

Crise institutionnelle - Madagascar suspendu par l'Union africaine.

Publié le mercredi, 15 octobre 2025
Au-delà de la suspension, une mission d'établissement des faits est proposée par l’UA  Au-delà de la suspension, une mission d'établissement des faits est proposée par l’UA 

Les premières sanctions sont tombées suite au récent renversement du pouvoir à Madagascar. L'Union africaine (UA) a annoncé, hier après-midi, la suspension immédiate du pays de ses instances. Cette décision a été entérinée lors d'une session du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, spécifiquement consacrée à la situation malgache. Le président de la Commission de l'UA, Mahmoud Ali Youssouf, a fermement condamné "tout changement de gouvernement par des moyens inconstitutionnels", réaffirmant la position de l'organisation en faveur du respect de l'ordre constitutionnel et du règlement pacifique des différends. Madagascar rejoint ainsi d'autres nations africaines, telles que le Soudan, le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, le Niger et le Gabon, dont l'adhésion a déjà été suspendue pour des motifs similaires depuis 2021. Parallèlement à cette suspension, l'UA a appelé à une réponse coordonnée avec la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) et la Commission de l'océan Indien (COI). Une mission d'établissement des faits est également proposée afin de guider les prochaines actions de l'Union africaine.

De son côté, la présidence malgache a sollicité le soutien de la communauté internationale. Dans un appel vibrant au respect de la Constitution et des institutions légitimes, elle met en garde contre les risques de violence civile, de représailles, d'atteintes massives aux droits de l'homme, de fragilité économique et de perte de confiance internationale. « Ensemble, condamnons publiquement les actes de coup d’Etat militaire et institutionnel car ils portent atteinte à la sécurité et à la sérénité quotidienne des populations. Seul le retour à l’ordre constitutionnel garantirait une reprise du cours normal de la vie de la Nation », selon le document. Ces violations constitutionnelles et des droits humains sont en contradiction flagrante avec les valeurs fondamentales malgaches, ainsi qu'avec les engagements internationaux et les principes directeurs de l'UA et de la SADC.

Nikki Razaf

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Editorial

  • De la visibilité !
    A en croire au nième « Fanambarana » émanant des militaires cette fois-ci relayé par les médias publics et certaines chaînes privées et partant du Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra, le pays change de dirigeants au sommet de l’Etat. Le colonel Michaël Randrianirina, chef du CAPSAT (Corps d’administration des personnels et des services de l’armée de terre), devient Chef d’Etat, en lieu et place de Rajoelina Andry Nirina. Jusque-là, le commun des mortels semble gober l’information inédite sans pouvoir réagir ni émettre son avis. D’ailleurs, on ne l’a pas demandé ! Tellement l’évolution de la situation tourne à une vitesse supersonique qu’on est un peu dépassé par les évènements. Jusqu’à hier, les acteurs directs, militaires, les députés et la Haute Cour constitutionnelle, tentaient de lever les voiles pour donner le moindre de lumière. Les concitoyens au même titre que les analystes et observateurs attendent et même exigent de la visibilité. Entre «…

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