C’est une nouveauté qui ne passe pas inaperçue dans le paysage politique malgache. Au lendemain de la nomination du nouveau Gouvernement, un ministère d’Etat fait beaucoup parler de lui à savoir celui auprès de la Présidence, en charge de la Refondation, dirigé par Maître Hanitra Razafimanantsoa.
Ce département est particulier à plus d’un titre. D’abord, il n’y aura aucune passation de pouvoir. En effet, il s’agit d’un tout nouveau ministère, créé de toutes pièces. Ensuite, il se distingue par son rang protocolaire exceptionnel, placé juste derrière le Premier ministre, ce qui en dit long sur son importance dans la nouvelle architecture gouvernementale.
Rattaché directement à la Présidence de la République, le ministère d’Etat chargé de la Refondation pourrait jouer un rôle clé dans les mois à venir. Selon les premières informations, il serait appelé à piloter le processus de refonte de la Constitution – la cinquième depuis l’indépendance – mais aussi à réviser les lois électorales.
Ce chantier institutionnel, voulu par le régime, s’inscrit dans une volonté de “Refondation de la République”, terme qui revient souvent dans le discours des tenants du pouvoir actuel. Il s’agirait, selon les discours officiels, de moderniser les institutions, de renforcer la stabilité politique, et de redonner confiance aux citoyens dans leurs dirigeants.
Le ministère d’Etat devrait également superviser la concertation nationale, un grand dialogue politique et social attendu par de nombreux acteurs, destiné à recueillir les propositions de toutes les forces vives du pays.
Pour Maître Hanitra Razafimanantsoa, avocate de renom et figure bien connue de la vie politique, la tâche s’annonce donc lourde. Elle devra convaincre que cette “Refondation” n’est pas qu’un slogan, mais bien le point de départ d’une nouvelle étape pour Madagascar.
Comme aucun prédécesseur ne l’a précédée, la ministre part d’une page blanche. Il lui reviendra de définir les priorités et les chantiers concrets de ce nouveau département. Reste maintenant à savoir comment ce nouveau ministère s’articulera avec ceux déjà en place, notamment celui chargé de la Justice.
La Rédaction







