Mais le calendrier initial a été bouleversé par un facteur majeur qui est la météo.
« Habituellement, les pluies arrivent vers la fin de l’année. Cette fois-ci, dès le mois de novembre, elles étaient déjà là », a-t-il expliqué en substance. Or, ces conditions rendent certaines opérations quasiment impossibles.
Dans un chantier routier, le grattage — qui consiste à décaper la chaussée existante — est normalement suivi par la mise en place de la couche de base, puis par la couche de revêtement en enrobé. Le problème, selon le ministre, est que le grattage a été effectué alors que l’entreprise produisait encore les matériaux nécessaires à la couche de base. Résultat des courses, le grattage a « pris de l’avance » sur les étapes suivantes.
Avec l’arrivée des pluies, la situation s’est compliquée. Impossible, dans ces conditions, de poser correctement ni la couche de base ni l’enrobé. Les portions déjà grattées se sont rapidement dégradées, laissant place à des routes pleines de trous, de vibrations et de boue. Une situation que les usagers vivent quotidiennement, souvent au prix de longs embouteillages, de dégâts sur les véhicules et d’une fatigue accrue.
Face à l’urgence, une décision a été prise, indique-t-on, celle de recouvrir temporairement les zones les plus abîmées avec des gravillons, afin de rendre la circulation un peu plus supportable. Une solution provisoire, qui représente un surcoût pour l’entreprise chargée des travaux, contrainte de refaire une partie du chantier une seconde fois. « C’est une perte pour l’entreprise, mais il fallait soulager les usagers », a reconnu le ministre.
Il est important de retenir que les autorités affirment qu’il n’est plus question de procéder à de nouveaux grattages pendant cette période pluvieuse. Une manière d’éviter d’aggraver davantage l’état de la route.
En clair, tant que les pluies persistent, les travaux lourds resteront au ralenti. Et avec eux, les difficultés pour les automobilistes, les transporteurs et les riverains de la RN7. Le retour à un chantier normal, avec la pose durable de la couche de base et de l’enrobé, est conditionné à l’amélioration du temps.
Pour les milliers d’usagers qui empruntent chaque jour cet axe vital reliant la Capitale aux Hautes Terres et au sud du pays, le message est en tout cas limpide : le calvaire n’est pas encore terminé. Il faudra attendre la fin des pluies pour espérer retrouver une RN7 réellement praticable.
La Rédaction








