Publié dans Politique

Haute Cour Constitutionnelle - Des soi-disant démissions contestées

Publié le mardi, 23 décembre 2025

Après l’abdication inattendue du président de la Commission électorale nationale indépendante il y a quelques semaines, d’autres « démissions » ont surpris l’opinion hier. 

Un communiqué officiel publié sur la page Facebook de la Présidence de la Refondation de la République annonce en effet hier dans la matinée la démission de trois membres de la Haute Cour Constitutionnelle désignés sous l’ancien mandat présidentiel, à savoir Rakotobe Andriamarojao Vololonirina Christiane, Mbalo Ranaivo Fidèle et Razanadrainiarison Rahelimanantsoa Rondro Lucette. Le communiqué précisait que leurs successeurs avaient été nommés immédiatement pour prendre leurs fonctions.

 

Cependant, cette version est contestée. Les trois hauts conseillers de la Haute Cour constitutionnelle cités supra contestent formellement l’existence de toute démission les concernant, en réaction au décret annonçant leur départ et la désignation de leurs remplaçants. Dans une déclaration formelle rendue publique hier dans la soirée, ils affirment qu’aucune démission n’a été exprimée, signée ou notifiée de leur part, et dénoncent une mention qu’ils jugent infondée et contraire à la réalité des faits.

Les intéressés soutiennent par ailleurs qu’aucune procédure régulière de constatation de vacance de siège n’a été engagée à leur encontre, comme l’exigent les règles constitutionnelles et organiques en vigueur. Les soi-disant démissionnaires rappellent qu’une démission au sein d’une juridiction constitutionnelle est un acte strictement personnel, volontaire et formalisé, qui ne peut produire d’effet qu’après notification régulière à l’autorité compétente, condition qui, selon eux, n’a jamais été remplie.

Selon la Constitution, le mandat des membres de la HCC est de sept ans et qu’il n’est pas conditionné par la volonté du président qui les a nommés, devait par ailleurs réaffirmer l’un des trois hauts conseillers lors d’une discussion avec un confrère hier. La fin de ce mandat ne peut donc pas être décidée unilatéralement.  Sur le plan légal, la situation pose ainsi des questions graves. Publier sur les réseaux sociaux une information non confirmée et nommer de nouveaux membres sans preuve tangible pourrait constituer une usurpation de fonctions, une violation du mandat constitutionnel des membres et une ingérence dans l’indépendance d’une institution judiciaire. Cette affaire pourrait donc se retrouver devant la justice si les membres contestataires saisissent le Tribunal administratif ou la HCC pour faire valoir leurs droits… La réponse de la Présidence de la Refondation à ce rebondissement est attendue de l’opinion.

 

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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