Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes réclament sa libération immédiate et dénoncent une “détention politique”. Malgré ces appels, le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication a rappelé, lors d’une conférence de presse : “Personne n’est au-dessus de la loi. Si des reproches sont fondés, la justice les examinera.” Une réponse jugée évasive par l’opposition.
Sur le banc de l’Assemblée nationale, le député Milavonjy Philobert a vivement réagi : “Cette arrestation est un acte de vengeance. Je demande solennellement au Premier ministre, surtout en cette période de fêtes, de cesser ces arrestations arbitraires.” Pour le parlementaire, le gouvernement ferait mieux de concentrer ses efforts sur la résolution de la crise énergétique revendication de la Gen-Z, omniprésente dans les quartiers, plutôt que sur la traque des voix dissidentes.
Richard Ravalomanana pris pour cible
Dans un second dossier, l’ancien président du Sénat, Richard Ravalomanana, a reçu une convocation il y a trois jours, l’enjoignant de se rendre devant la justice. Refusant de se plier à cette injonction qu’il juge “injustifiée et infondée”, il déclare : “Je me défendrai, quitte à perdre la vie, pour préserver la vérité.” Hier, un convoi d’éléments de forces de l’ordre est venu quadriller son domicile, sans incident majeur, mais renforçant la tension politique à quelques jours de la nouvelle année.
Ces affaires s’inscrivent dans un contexte plus large : le gouvernement a récemment procédé à la destitution de deux sénateurs – un général à la retraite et Lalatiana Rakotondrazafy – afin de leur ôter leur immunité parlementaire. Si l’ex sénatrice n’a pas encore fait l’objet d’une convocation, plusieurs observateurs redoutent qu’elle ne soit la prochaine sur la liste des personnalités visées.
Nikki Razaf








