Publié dans Politique

Alternance démocratique - Madagascar, l’exception africaine

Publié le lundi, 21 janvier 2019

Certains avaient prédit le pire, une fois l’identité des deux finalistes de la dernière élection présidentielle connue, lesquels n’étaient autres que les principaux  protagonistes de la crise de 2009. Dans tous les cas, les craintes avaient résolument pris le pas sur l’optimisme lorsque les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) commençaient à s’esquisser, et ce, au vu de la réaction de la partie donnée perdante. Contre toute attente cependant, Madagascar donna l’image d’une alternance démocratique réussie, de surcroît dans la plus pure tradition républicaine.

Le fait est d’autant plus exceptionnel lorsque l’on sait qu’en même temps, quelque part en Afrique, une crise postélectorale  -  l’énième du genre  -  est en train de se profiler à l’horizon. La République démocratique du Congo, au sortir d’une élection présidentielle plusieurs fois reportée, est en effet sur le point d’entrer dans l’incertitude, les résultats annoncés étant contestés aussi bien à l’interne qu’à l’international. Et lorsque, parallèlement se tient à la Cour pénale internationale (CPI) le procès de l’ancien Président ivoirien Laurent Gbagbo,  procès lié directement au conflit postélectoral l’ayant opposé à l’actuel tenant du titre Alassane Ouattara, il est très difficile de ne pas voir l’ombre de la Côte d’Ivoire planer dangereusement sur le pays des Kabila père et fils.
D’aucuns diront, certes,  qu’avec les crises cycliques qui la secouent depuis son indépendance, l’île rouge est loin de servir de modèle pour le continent africain. Il n’en demeure pas moins cependant que, outre la passation républicaine entre deux Chefs d’Etat élus qui a été effectuée  samedi dernier, au moins sur deux points, Madagascar fait figure d’exception en Afrique en matière de pratique démocratique: c’est en effet le premier pays africain où un Président de la République a été destitué pacifiquement par voie parlementaire (empêchement de Zafy Albert) et où un autre qui s’est présenté à sa propre succession, a démissionné  60 jours avant le scrutin, conformément aux dispositions constitutionnelles (cas de Hery Rajaonarimampianina).
« Efa foin’Andriamanitra ho nosy i Madagasikara » (C’est Dieu qui a voulu que Madagascar soit une île, traduction libre), se plait-on à dire. Allusion à la séparation de la Grande île du continent du Gondwana.
La Rédaction

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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