Publié dans Politique

Bureaux des ex – conseillers à Ambohitsorohitra - Transport illicite de matériels vers le domicile d’Hugues Ratsiferana

Publié le dimanche, 27 janvier 2019

Aberrante. Tel pourrait – on qualifier la scène qui s’est passée hier du côté  du bâtiment abritant les anciens bureaux des ex – conseillers auprès de la Présidence, durant le régime HVM. Lesdits bureaux, plus précisément au sein de la direction Agence malagasy de développement économique (ADMP) au 2ème et 3ème étage, sont situés à proximité du Palais d’Ambohitsorohitra. Vers 8 heures de la matinée, le départ d’un camion transportant des matériels à son bord a attiré l’attention. Alertés par des témoins, les journalistes ont pu faire le déplacement sur les lieux pour constater de visu la situation. Effectivement, le camion effectuait déjà son 2ème voyage avec des matériels composés de fournitures de bureaux et de matériels informatiques qui ont été transportés vers le domicile d’un ancien conseiller auprès de la Présidence, Hugues Ratsiferana à Ampasanimalo. Pourtant, un inventaire des matériels a déjà été effectué après l’investiture même du Président, Andry Rajoelina le 19 janvier dernier. Ceux qui transportaient les matériels n’avaient en leur possession aucun papier. Pire, l’intendant du Palais d’Ambohitsorohitra n’était pas au courant de cette opération alors qu’il est le premier responsable qui doit être avisé pour ce genre d’opération. Un dénommé Tantely aurait dirigé cette action et n’avait même pas pris la peine d’appeler ledit intendant du Palais.

 

Effraction 

D’après toujours les constats sur les lieux, la porte des bureaux a été forcée pour récupérer lesdits matériels. Ce qui amène donc à la conclusion que ceux qui ont dirigé cette opération ont tout simplement recouru à une entrée par effraction. Les responsables du Palais ont ainsi fait appel à un huissier qui a effectué un constat des faits sur les lieux avant de faire le déplacement au domicile d’Hugues Ratsiferana à Ampasanimalo. A cet endroit, des matériels transportés au cours de la première vague y ont déjà été déposés. En présence des avocats et du directeur des études juridiques auprès de la  Présidence, l’ancien conseiller d’Ambohitsorohitra a reconnu ses torts incluant la violation des procédures dans ce genre d’opération. Les matériels ont donc été ramenés à Ambohitsorohitra et il devra montrer des documents pour justifier qu’il avait le droit de transporter lesdits matériels. Pour le moment, le véritable propriétaire de ces matériels reste flou. En tout cas, ces fournitures proviennent de dons dans le cadre de l’organisation du 16ème  sommet de la francophonie dont Madagascar a été le pays hôte en 2016. A priori, ces dons devraient donc revenir à l’Etat Malagasy mais ne pas finir entre les mains d’un particulier. Dans ce cas, cela prend l’allure d’un détournement. Un fait qui n’est malheureusement pas rare chez certaines institutions et ministères qui se voient complètement dépouillés de tous les meubles au départ des anciens locataires. Ce genre d’agissement égoïste foule au pied les principes de service public et d’intérêt commun de la part d’anciens hauts fonctionnaires de l’Etat !

  La rédaction 

 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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