Publié dans Politique

Hugues Ratsiferana - L’homme aux mille idées sournoises !

Publié le mercredi, 30 janvier 2019

Dimanche dernier en fin de matinée, le va- et -vient d’un camion du côté d’Ambohitsorohitra a tiqué plus d’un. Des manutentionnaires chargeaient dans le mastodonte des mobiliers et matériels informatiques venant du bureau des conseillers de l’ancien Président de la République, là où s’est installée l’organisation du sommet de la francophonie en 2016. Ce sont effectivement des dons de matériels des opérateurs nationaux à ce comité qui ont été déménagés par le transporteur vers le domicile de Hugues Ratsiferana et ce suite à la directive de ce dernier.

Le tout à l’insu des autorités actuelles dans la mesure où l’abrogation du décret de nomination de ce monsieur pas comme les autres a été prise quelques jours avant ce déménagement par le Conseil des ministres. Ainsi, Hugues Ratsiferana en donnant l’ordre « d’évacuer » ces matériels du comité d’organisation du sommet de la Francophonie à son domicile est pris en flagrant délit de détournement des biens de l’Etat. Hugues Ratsiferana est la première personnalité de l’ancien régime à défaire la chronique avec ce comportement indigne de son statut.

Ce conseiller spécial de l’ancien Président de la République, adoubé de multiples titres dont entre autres ambassadeur itinérant, représentant personnel du Président de la République auprès  de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et directeur général de l’Agence malagasy de développement économique et de promotion des entreprises (AMDP).

C’est d’ailleurs à travers cette agence, plutôt une association selon les observateurs, qu’Hugues Ratsiferana a réalisé son dernier coup du siècle et ce sous la bénédiction de Hery Rajaonarimampianina. Il s’agit de son audace de signer un accord de coopération avec des sociétés privées chinoises et octroyant l’autorisation à 350 bateaux chinois de « piller » les ressources halieutiques de Madagascar. Le tout à 48 heures de la démission du Président de la République. Quelle que soit l’explication donnée par le signataire de ce protocole, l’initiative a été décriée et rejetée par des opérateurs économiques, des autorités malagasy et de la population en général.

Des coups bas qui s’apparentent à un « après moi le déluge » dont seul Hugues Ratsiferana a le secret. Les observateurs s’interrogent par ailleurs si ce monsieur à titres multiples ne serait pas derrière le placement en 2016 des 500.000$ de la SEIMAD à l’étranger, dans une banque off- shore plus précisément, et que personne n’aurait  jamais revu la couleur. C’est une des raisons invoquées à la non-réalisation du village de la Francophonie à Andohatapenaka par la SEIMAD, dont l’ancienne directrice générale n’est autre qu’une proche d’Hugues Ratsiferana…

Dommage qu’un  pilote d’avion expérimenté comme Hugues Ratsiferana rate l’atterrissage de son dernier vol au sommet de l’Etat.

La rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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