Publié dans Politique

Spoliation des biens de l’Etat - Hugues Ratsiferana arrêté

Publié le vendredi, 01 février 2019

L’information a fait l’effet d’une bombe dans le microcosme politique. Le conseiller de l’ex-Président de la République Hery Rajaonarimampianina, Hugues Ratsiferana a été arrêté hier en début de soirée.  Les informations indiquent qu’il  été enquêté au Toby Ratsimandrava d’Andrefan’Ambohijanahary. Il sera déféré au parquet ce jour dans la matinée. Il serait déféré dans le cadre de l’affaire qui avait défrayé la chronique en fin de semaine dernière.

Dimanche dernier en fin de matinée, le va- et -vient d’un camion du côté d’Ambohitsorohitra a tiqué plus d’un. Des manutentionnaires chargeaient dans le mastodonte des mobiliers et matériels informatiques venant du bureau des conseillers de l’ancien Président de la République, là où s’est installée l’organisation du sommet de la francophonie en 2016. Ce sont effectivement des dons de matériels des opérateurs nationaux à ce comité qui ont été déménagés par le transporteur vers le domicile de Hugues Ratsiferana et ce, suite à la directive de ce dernier.

Le tout à l’insu des autorités actuelles dans la mesure où l’abrogation du décret de nomination de ce monsieur pas comme les autres a été prise quelques jours avant ce déménagement par le Conseil des ministres. Ainsi, Hugues Ratsiferana en donnant l’ordre « d’évacuer » ces matériels du comité d’organisation du sommet de la Francophonie à son domicile est pris en flagrant délit de détournement des biens de l’Etat. Pire, il serait entré avec effraction dans ledit bâtiment. Hugues Ratsiferana est la première personnalité de l’ancien régime à défrayer la chronique avec ce comportement indigne de son statut.

Ce conseiller spécial de l’ancien Président de la République, adoubé de multiples titres dont entre autres ambassadeur itinérant, représentant personnel du Président de la République auprès  de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et directeur général de l’Agence malagasy de développement économique et de promotion des entreprises (AMDP).

C’est d’ailleurs à travers cette agence, plutôt une association selon les observateurs, qu’Hugues Ratsiferana a réalisé son dernier coup du siècle et ce sous la bénédiction de Hery Rajaonarimampianina. Il s’agit de son audace de signer un accord de coopération avec des sociétés privées chinoises et octroyant l’autorisation à 350 bateaux chinois de « piller » les ressources halieutiques de Madagascar. Le tout à 48 heures de la démission du Président de la République. Quelle que soit l’explication donnée par le signataire de ce protocole, l’initiative a été décriée et rejetée par des opérateurs économiques, des autorités malagasy et de la population en général.

Des coups bas qui s’apparentent à un « après moi le déluge » dont seul Hugues Ratsiferana a le secret. Les observateurs s’interrogent par ailleurs si ce monsieur à titres multiples n’est pas derrière le placement en 2016 des 500.000$ de la SEIMAD à l’étranger, dans une banque off- shore plus précisément, et que personne n’aurait  jamais revu la couleur. C’est une des raisons invoquées à la non-réalisation du village de la Francophonie à Andohatapenaka par la SEIMAD, dont l’ancienne directrice générale n’est autre qu’un membre de la famille d’Hugues Ratsiferana…

Dommage qu’un  pilote d’avion expérimenté comme Hugues Ratsiferana rate l’atterrissage de son dernier vol au sommet de l’Etat.

L.R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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