Publié dans Politique

Disparitions d’enfants dans la Capitale - Plutôt des fugues que des enlèvements

Publié le jeudi, 31 janvier 2019

Tout au long du mois de janvier 2019, des informations parlant de disparitions d’enfants ou d’élèves, ont particulièrement abondé sur Facebook. Généralement, les publications privilégient surtout la thèse de kidnapping, d’autant plus que les « disparus » témoignent une fois retrouvés qu’ils en ont été victimes. Pendant cette période, le service central de la police des mœurs et de la protection des mineurs (SCPMPM) Anosy, a reçu des plaintes concernant 9 cas de disparitions de mineurs à son bureau. Cependant, tous ces enfants ont été retrouvés après une enquête menés par la Police.

Devant la presse à Anosy hier, le commissaire divisionnaire Huguette Ravelomananony (Pmpm), était formelle sur ce point. « Il vaut mieux  plutôt parler de fugues pour divers motifs chez ces jeunes plutôt qu’enlèvements », a-t-elle souligné. Et comme pour illustrer ses propos, elle a évoqué le cas de ces deux enfants de 2 et de 10 ans, déclarés portés disparus sur facebook mais qui étaient ensuite retrouvés à Antsirabe. En effet, ces gosses n’ont pas supporté les problèmes familiaux auxquels ils sont confrontés, entre autres la séparation de leurs parents. Sur un coup de tête, les petits ont décidé, sans aviser qui que ce soit, de rejoindre, dont on ignore par quel moyen, leur père domicilié à Antsirabe. L’affaire devra bientôt être présentée devant le Parquet où les adultes auront à répondre de leurs manquements à leurs responsabilités de parents dont le fait de ne pas surveiller ce que font leurs progénitures

Autre cas, celui d’une jeune fille de 14 ans. Elle n’a pas été kidnappée mais a plutôt quitté de son propre gré son foyer. Motif invoqué : la maltraitance qu’elle affirme être victime de la part de ses parents. Selon le commissaire divisionnaire, ce sont généralement les jeunes filles qui sont les plus concernées. « Elles suivent des hommes jusque dans des localités éloignées de la Capitale. L’une d’elles avait été retrouvée à Antsohihy », poursuit-elle.

Elle explique que certains adolescents sont amenés à mentir à leurs parents pour échapper à leur colère lorsqu’ils rentrent tard chez eux. Ils cèdent donc à leur imagination morbide, profitant de ces bobards trouvés sur Facebook,  en avançant des racontars à leurs parents. Les cas de ces élèves qui affirment avoir été chloroformés par des ravisseurs roulant à bord de 4x4 et qui leur demandent s’ils fument ou pas,  font partie de ces histoires fabriquées de toute pièce

Néanmoins, le SCPMPM ne minimise pas les kidnappings touchant des jeunes. Au chef de ce département de la Police de souligner qu’ils existent, mais que certains cas ont totalement échappé aux Forces de l’ordre car il n’y avait surtout pas de plainte. Mais il est plutôt  rare que la Police ait reçu des plaintes pour faits de kidnapping d’enfants avérés.  Il en est de même à propos de nouvelles de vols d’organe sur ces jeunes. « Il n’a jamais existé aucun fait se rapportant sur des vols d’organe, donc nous ne pouvons pas confirmer », a-t-elle conclu.

Franck Roland

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Editorial

  • Post – pillage
    Le redressement post-pillage s’organise. Une cellule du genre comité de pilotage se met en place pour étudier au cas par cas et évaluer le cas échéant les besoins en collaboration avec les représentants directs des « sinistrés ». Constatant les dégâts potentiellement dévastateurs et les ruines subies en un coup de vent par les opérateurs, le Gouvernement prend ses responsabilités. Dans les faits, l’Etat va agir en tant que facilitateur dans toutes les démarches auprès des banques ou autres institutions dispensatrices de crédit. Il (l’Etat) prendra en charge en totalité les intérêts bancaires. L’objectif étant de permettre aux opérateurs ou propriétaires victimes de vandale, de braquage ou de pillage de se remettre dans les meilleurs délais.

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