Publié dans Politique

Trafic de bois de rose - Arrestation spectaculaire d’Eddy Maminirina

Publié le mardi, 12 février 2019

Les clients ainsi que les riverains ont assisté à une véritable scène de film policier hier en milieu d’après-midi sur le parking de La City Ivandry qui se trouve à quelques kilomètres au nord du centre ville d’Antananarivo.  Vers 16h, un véhicule de la Police nationale était apparu sur le parking de ce centre commercial. Personne ne pouvait deviner que c’était pour une mission très spéciale que ce pick-up de couleur verte se trouvait en ces lieux. D’ailleurs, personne n’y a prêté attention, jusqu’au moment où le tout-terrain s’est mis en travers de la route de deux 4x4 de couleur noire et que des éléments des Forces de l’ordre encagoulés et lourdement  armés en descendent,  puis  se ruent sur les portes du premier véhicule pour en faire descendre les occupants. Ces derniers ont rapidement été plaqués au sol. Maîtrisé, l’un des occupants de la première voiture, sans doute le suspect recherché, avait ensuite été embarqué dans le pick up vert de la Police nationale avant de repartir vers une destination inconnue.  Les autres occupants des deux véhicules ont été relâchés immédiatement après le départ du suspect. Celui-ci aurait été conduit directement à la maison de force de Tsiafahy où il est placé en garde à vue, selon une source policière, en attendant sa comparution devant le juge. Notre interlocuteur précise que les éléments de  l’Unité d’intervention rapide de la Police nationale issus du commissariat central d’Antananarivo ayant procédé à l’arrestation ont agi sur réquisition de la Cour spéciale contre le bois de rose et le bois d’ébène qui a délivré le mandat d’arrêt. L’homme arrêté était en fait Eddy Maminirina dit Eddy « Bois de rose », qui comme son surnom l’indique, est un opérateur dans le domaine du bois de rose. 

Cet individu venait vraisemblablement de s’être approvisionné dans ce centre commercial lorsqu’il a été interpellé par les Forces de l’ordre. Lors de l’arrestation, des fouilles ont été menées à l’intérieur du véhicule du suspect et sur ses accompagnateurs. Un sachet « jaune » dont le contenu n’a pas été dévoilé a été scellé par les Forces de l’ordre.  En novembre de l’année dernière, les informations parues dans la presse locale rapportaient le retour d’Eddy Maminirina dans la Grande-île. Il a été aperçu effectuant des actions sociales dans la capitale du Betsimisaraka. Cela faisait plusieurs années que l’homme avait disparu des écrans radars. En septembre 2017, des avis de recherche avaient été publiés par le Bureau indépendant anti-corruption contre plusieurs personnes dont Maminirina Jean Eddy, originaire de Mananara-nord. Les informations à l’époque laissaient entendre que ce présumé gros poisson du trafic du bois de rose avait pris la fuite en Chine depuis plusieurs années. Lors de son retour l’an dernier, Eddy Maminirina avait soutenu qu’il était en Chine pour des raisons de santé. 

En 2017,  l’affaire dans laquelle lui, son épouse et un autre complice étaient mêlés concernait l’exportation illicite de bois de rose, saisis en Zanzibar et à Mombasa au Kenya en 2014. Des informations affirmaient à l’époque que le navire transportant ces bois saisis appartient à Eddy Bois de rose. Des voitures de luxe du couple Eddy Maminirina se trouvaient depuis au parking du Bianco à Ambohibao.  Pour l’instant, il est difficile de dire si son arrestation d’hier est en lien avec ces dossiers. En 2017, le bouclage des dossiers était conditionné par leurs arrestations. Après cette arrestation, l’opinion s’attend à ce que les autres affaires de bois de rose soient remises sur la table. Quid notamment de l’affaire Bekasy Johnfrince, un autre gros bonnet présumé du trafic de bois de rose qui, après son incarcération à la prison d’Antanimora, n’a pas connu de suite. N’empêche quelques jours après son arrestation, Bekasy était annoncé par Dame rumeur à l’île Maurice sans que personne n’était avisée s’il a obtenu une liberté provisoire ou blanchi par le Tribunal…

 L.R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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