Publié dans Politique

Lutte contre l’insécurité - Effets avec délai

Publié le mardi, 26 février 2019

Les autorités se démènent pour éradiquer l’insécurité rampante dans toute l’île. A entendre les autorités préfectorales d’Antananarivo, le contrôle de légalité sera désormais suivi de près dans la grande ville et ses environs. Partant, il est de rare occurrence de voir un Premier ministre faire la ronde ensemble avec les Forces de l’ordre la nuit. En brousse, les gendarmes, militaires et policiers font face à une intensification graduelle des attaques perpétrées par les malfaiteurs ces temps-ci. Le cas le plus récent s’est produit à Mampikony ce week-end où des bandits armés ont raflé près de 250 têtes de bovidés avec deux otages. Grâce à sa diligence, la compagnie territoriale de la Gendarmerie a réussi à récupérer la totalité du troupeau et à libérer les kidnappés.


Promesse électorale
Pareillement à Manja où d’intrépides dahalo ont amené de force plus de 400 têtes de bœufs avec trois otages. Comme à Mampikony, la compagnie territoriale de la Gendarmerie a pu récupérer la totalité du bétail avec les otages en ayant éliminé un des assaillants. Ces deux occurrences, outre les nombreuses autres rapportées par les médias locaux, illustrent la difficulté d’annihiler de suite le problème d’insécurité.
Une baisse du taux d’insécurité devrait intervenir à présent compte tenu des différentes mesures prises depuis l’avènement du nouveau régime le 19 janvier. La plus importante d’entre elles est l’interdiction de toute exportation de zébus (sur pied ou viande). La décision s’y rapportant a fait l’objet du décret pris en Conseil des ministres le 31 janvier. Sa concrétisation était une promesse électorale.
Vieilles habitudes
Selon la conviction générale, l’exportation de zébus aurait aggravé l’insécurité rurale liée au vol de bovidés. Toutefois, près d’un mois après la nouvelle directive, ce serait encore le statu quo sur le terrain. L’on comprend vite que la disposition prise aura des effets avec délai. Les hors-la-loi ne sont pas prêts à abandonner leurs vieilles habitudes. L’arrivée prochaine de nouveaux équipements pour les Forces de défense et de sécurité (FDS) est tant attendue. La dotation matérielle et le renouvellement de l’arsenal sont plus que nécessaires. Les réseaux criminels opérant à travers le pays sont aujourd’hui mieux équipés que les FDS elles-mêmes, hormis les jeux de combine se tramant en arrière-plan.
  M.R.

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Editorial

  • Que d’un raccourci !
    On n’en finit … jamais d’épiloguer sur la galère que la Société nationale d’eau et électricité fait subir aux pauvres et impuissants abonnés. Il n’y a pas un jour ou une nuit sans que la JIRAMA fasse la sienne. D’après les constats quotidiens de tous, les délestages et les coupures se durcissent au fil du temps. Sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), c’est le gala ininterrompu des coupes et des arrêts des machines et appareils ménagers. Ampoules, frigos et autres machines délicates risquent fort d’être endommagées. Au beau milieu du souper, en pleine concentration d’une séance de film, en plein travail dans les ateliers de soudure, en pleine coupe de cheveux ou brushing dans les salons de coiffure, en pleine concentration d’un travail de connexion dans un cybercafé, etc. les coupures intempestives du courant gâchent tout ! La vie quotidienne, de jour comme de nuit, des usagers de la JIRAMA…

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