Publié dans Politique

Elections législatives - Les Etats-majors politiques en ébullition

Publié le mercredi, 27 février 2019

Les électeurs se rendront de nouveau aux urnes le 27 mai prochain pour élire leurs représentants à l’Assemblée nationale. Après l’élection présidentielle, celle des députés arrive en seconde position, en termes d’importance au niveau national. Le dépôt de candidature est ouvert depuis mardi et les prétendants auront jusqu’au 12 mars prochain pour confirmer leur participation à la course. A une quinzaine de jours de la clôture des inscriptions, c’est l’effervescence chez les états-majors politiques. Pour l’instant, c’est encore au stade de la sélection finale après que les bases des partis ont finalisé leur détection. « La liste définitive sera en principe connue la semaine prochaine. Nous sommes en train d’étudier les noms  des candidats potentiels  proposés par chaque entité  politique », confirme Hery Rasoamaromaka, secrétaire national d’Antananarivo du TGV. Pour cette élection du 27 mai, selon toujours ses dires, les associations ou partis politiques ayant soutenu le Président actuel se regroupent au sein de la plateforme « isikarehetramiaraka amin’ny Rajoelina » ( litt : tous ensemble avec Rajoelina). « La candidature retenue pour défendre la couleur de la plateforme sera ainsi décidée d’un commun accord. Aucun des composants n’a plus ainsi la faculté de présenter un candidat si le sien n’a pas été retenu par les décideurs de la plateforme ».

Une stratégie qui semble faire l’unanimité au sein de la plateforme. « A notre avis, c’est déjà le reflet du respect de la discipline qui doit régner durant le prochain mandat. En plus, c’est un moyen pour avoir une majorité présidentielle stable qui a fait tellement défaut auparavant. Le précédent régime faute d’avoir ses propres députés a dû piller chez les autres dont certains  n’ont pas la même vision. Or, les députés devraient épouser l’idée du Président de la République élu et l’aider par tous les moyens légaux à réaliser ses promesses électorales », note Fetra Rakotondrasoa, une des têtes pensantes du parti Freedom, membre à part entière de la plateforme « tous ensemble avec Rajoelina ». Branle-bas également chez les autres partis politiques  à l’instar de l’AREMA. « Bien que la caution de  5 millions Ar soit une source de blocage pour nous, l’AREMA envisage de présenter une liste de 30 candidats dans tout Madagascar. A l’heure actuelle, ces prétendants sont en pleine préparation de leurs dossiers de candidature », explique Annick Ratsiraka, secrétaire national  du parti.  L’Assemblée nationale a  pour rôle entre autres de surveiller les actions du Gouvernement, de voter les lois et de donner le feu vert pour la réalisation des projets proposés par l’Exécutif. Une institution de blocage ou de facilitateur au développement du pays, l’Assemblée nationale tient également un rôle important à la bonne gouvernance d’une nation. L’image de l’institution a été un peu ternie lors du précédent mandat suite à des innombrables affaires qui l’ont éclaboussé. A titre d’exemple, le non-respect du mandat impératif par certains députés qui à la moindre risque traversée du désert n’ont pas hésité à retourner leur veste. Un changement d’habit et d’idée encouragé par la  distribution d’argent, appelée communément « mallette ». Les prochains députés auront ainsi l’obligation de redorer le blason de l’institution en respectant scrupuleusement l’engagement pris avec leurs  électeurs d’un côté et la directive de leur parti politique. Des qualités que certains représentants du peuple du précédent mandat ont vite oubliées, une fois installé sur le siège de Tsimbazaza. D’autant plus que la déchéance des députés par leurs électeurs ne figure point sur les règles régissant la République. Dommage…
La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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