Publié dans Politique

Forêt de Vohibola - Menacée de disparition à cause des trafiquants !

Publié le mercredi, 06 mars 2019

Alors que le Président Andry Rajoelina lance le vaste chantier de reboisement dans tout Madagascar, d’autres font le contraire en voulant faire disparaître les forêts malgaches. C’est le cas notamment sur la côte Est de Madagascar où se trouve la forêt de Vohibola, menacée de disparition face aux actions néfastes des trafiquants qui, en plus, massacrent des espèces de primates. Les trafiquants, selon les informations émanant des témoins, bénéficieraient de la bénédiction et de la protection de certaines autorités locales qui restent les bras croisés. « Et pourtant, cette forêt pillée jour et nuit par les trafiquants en tout genre est classée aire protégée. Sans la moindre inquiétude, des gens coupent les bois  de cette dernière forêt littorale de la côte Est de la Grande île et tuent sans pitié les espèces endémiques qui s’y trouvent. En moins d’une semaine, les trafiquants et les charbonniers ont dévasté plusieurs hectares de forêt. Des centaines de bois, ronds et carrés, débités à la va-vite y prennent petit à petit la place. Des centaines de sacs de charbon quittent le lieu pour être embarqués dans des bateaux. La disparition de la forêt de Vohibola semble si proche. Pire, des animaux comme les « avahilaniger » subissent également la sauvagerie de ces humains.

« On a constaté  une centaine de ces espèces de primate massacrées à coups de pierre. Et des dizaines de Varis ont été empoisonnés volontairement », affirme un témoin, dépité par l’ampleur des dégâts occasionnés par les malfaiteurs qui paraissent en mission commandée. Face à ces trafiquants armés, les fokonolona n’osent pas intervenir et n’ont que leurs yeux pour pleurer. Plus d’un craint à ce que la forêt de Vohibola disparaisse en un temps record comme l’a été celle de Tampolo (Fénérive- Est) rayée de la carte en deux semaines. « On lance un appel aux autorités centrales pour qu’elles réagissent le plus rapidement possible. La forêt de Vohibola tient un rôle principal tant dans le domaine environnemental que touristique », crient en chœur les écologistes qui en même temps dénoncent la complicité des responsables locaux. « La descente sur place du nouveau ministre de l’Environnement est plus que souhaitée pour ne pas dire  obligatoire afin qu’il puisse constater de visu les méfaits des brigands », renchérit un gérant d’un tour- opérator dont la crainte de voir les touristes, friands d’espèces endémiques, tournés le dos à cette région est plus que compréhensible. La forêt de 1000 ha de Vohibola, en effet, renferme des richesses inestimables d’une importance mondiale à travers ses trésors animaliers. C’est là que vivent la plus petite grenouille et le plus petit caméléon  du monde dont la découverte remonte en 2012. Elle abrite aussi sept espèces de lémuriens, 39 espèces d’amphibiens et de reptiles et des espèces végétales menacées d’extinction. Un appel de la dernière chance est véhiculé sur les réseaux sociaux et une pétition lancée depuis quelques jours pour sauver la forêt de Vohibola dont la renommée a largement dépassé les frontières malgaches.
 La Rédaction

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Editorial

  • Défis et enjeux !
    L’année 2025 qui débarque il y a à peine dix jours expose le pays au- devant de la scène internationale. La Grande île intègre de plain- pied dans le concert des Nations libres et souveraines. C’est bien loin l’époque où Madagasikara fit l’objet d’interminables interventions délicates et difficiles de l’ONU par l’organisation sous régionale, la SADC, pour régler la crise politique issue des soulèvements populaires de 2009. L’ancien Président mozambicain Joachim Chissano, haut représentant de l’ONU – SADC, fit des pieds et des mains afin de débloquer la situation.

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