Les postes ministériels vacants pourraient être remis à des intérimaires soit de nouveaux ministres pourraient être nommés. La première hypothèse serait la plus logique. En effet, il est de tradition après une élection législative que le Premier ministre remette la démission de son Gouvernement. Ce dernier doit en effet être le reflet de la majorité à l’Assemblée nationale. Iavoloha et Mahazoarivo pourraient donc attendre l’issue des législatives pour refondre le Gouvernement. Lors de la nomination des membres du Gouvernement, au mois de janvier, le Président de la République Andry Rajoelina a fait savoir que les ministres se sont engagés à réaliser un contrat programme et feront l’objet d’une évaluation six mois après. Les ministres qui ne seront pas parvenus à atteindre les objectifs fixés dans la réalisation du programme gouvernemental, donc des engagements du Président, seront remerciés au bout d’un an d’exercice. Pour un ministre candidat, les intérêts de postuler sont donc nombreuses. La volonté d’acquérir la légitimité liée au suffrage universel est l’argument le plus souvent avancé par un ministre qui se présente à la députation. Autre argument : en étant élu député, un ministre candidat s’assurerait un mandat de cinq ans. Les ministres candidats, s’ils sont élu députés, pourraient confier leur mandat à leurs suppléants s’ils venaient à être reconduits dans le Gouvernement. Ils pourront récupérer leur siège à l’Assemblée nationale s’ils perdent leur ministère…L’équation s’avèrerait en revanche plus difficile pour un membre du Gouvernement qui ne remporterait pas son élection…
L.R.