Nous avons du mal à appréhender le sens de ces frémissements de changement qui s’installent car nous sommes complètement bloqués par notre fatalisme collectif dicté par un contexte national délabré de plus d’un demi- siècle. Bizarrement, il existe même une frange de l’opinion qui ne croit pas ou qui s’oppose même à ce concept global de changement or c’est une opportunité qui doit être marquée par un point de non retour si nous avons la réelle volonté de mettre en place ensemble une Nation moderne soucieuse d’un véritable développement socioéconomique.
Cette élection législative devra être alors le véritable point de départ d’une projection harmonieuse vers l’avenir. Après ces dérives de notre chambre basse portées en public aussi bien par la presse que par les rumeurs, il est grand temps que les électeurs se dressent comme un seul homme pour briser définitivement ces cercles vicieux qui ont comme maillons forts les propres élus du peuple »
LV: Les électeurs dans ce contexte global fragile auront-ils la force, le courage et la qualité pour changer la donne ?
= : « La société malagasy est à la croisée des chemins , ou elle fait l’effort de franchir le Rubicon ou elle se résigne pour rester bloqué dans ce naufrage généralisé. Bref les électeurs n’ont plus le choix. Personnellement et collectivement avec nos colistiers, on croit à cette prise de responsabilité des électeurs cette fois-ci. La situation est telle qu’une prise de conscience collective existe bel et bien en ce moment »
LV : Comment doit se manifester cette prise de responsabilité des électeurs dont vous parlez ?
= : « D’abord, toute forme de démission collective est fatale. Rien ne justifie un quelconque manquement au devoir des citoyens pour ne pas aller voter. Puis chaque citoyen doit être profondément conscient que chaque bulletin dans l’urne est un avenir qui se bâtit ou un espoir qui s’éloigne. Chaque candidat doit être jugé sérieusement de ses fonds de sa pensée et de ses fonctionnements. Les bonnes paroles trompeuses ne doivent plus avoir la chance d’être écoutées. D’ailleurs comme l’élection est de proximité, chaque candidat est connu dans tous ses actes, son passé, son savoir faire, son patriotisme, sa sociabilité, sa volonté réelle de défendre les intérêts collectifs dans sa circonscription, sa connaissance des milieux socioéconomiques globaux et spécialement ceux de ses électeurs, sa maîtrise parfaite des besoins fondamentaux de la population, sa capacité d’appréhender les choses de la politique, sa volonté réelle de changer la donne etc. Bref, les électeurs doivent cesser de se comporter comme des sujets malléables et manipulables à merci »
LV: Parlez-vous d’un processus de changement à long terme ?
= : « Du tout ! Je parle de cette échéance électorale. Chaque candidat a intérêt à sensibiliser pareillement les électeurs dans ce sens. Un changement de comportement des électeurs n’a pas besoin trop de leçon théorique. Les vécus au quotidien, leurs réalités globales les obligent à prendre des responsabilités dans le sens de leurs intérêts collectifs et personnels»
LV : Si vous avez à donner un profil d’un député ?
= : « Cette fois-ci, une assemblée nationale objet des critiques acerbes de la part de la population doit être une page tournée de l’Histoire. Un député élu doit être cette personnalité détentrice de toutes les clés pour déverrouiller chaque porte fermée qui nous bloque depuis toujours et qui dans sa vision globalisante à l’échelle nationale, dans son manteau de député de Madagascar est mu par un défi personnel pour faire de sa circonscription une locomotive de développement socioéconomique national. Sa circonscription est à la fois la cheville ouvrière et la structure d’accueil de tous les projets de développement émanant du sommet de l’Etat. Le député doit être cette émanation du développement à la base qui reste figé dans son sens théorique si la grande majorité ne sent pas les retombées ».
La rédaction