Publié dans Politique

Code de la communication médiatisée - La réforme en marche

Publié le mardi, 09 avril 2019

La ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Rakotondrazafy Andriantongarivo avait annoncé que la réforme du Code de la communication médiatisée, inscrite dans son « contrat-programme », ferait partie de ses priorités. La concrétisation de cet engagement prend forme. Première étape de la réforme de ce texte à polémique, la ministre fait appel aux patrons de presse pour débattre de l’élaboration de ce projet de loi. « Suite à des études menées par l’équipe juridique du ministère de la Communication et de la Culture sur la législation relative à la communication médiatisée, il a été constaté diverses dissensions causées par celle-ci. Pour mener la réforme, le ministère entend franchir la prochaine étape et veut consulter les différentes parties prenantes », peut-on ainsi lire dans une invitation signée par le directeur général de la Communication auprès du MCC, Fanahimanana Tiaray. Prônant une démarche participative et inclusive des acteurs du monde des médias, la nouvelle ministre a insisté sur des débats partant de l’avant projet de loi élaboré avec les partenaires tels que le Programme des Nations Unies pour le Développement. « Afin de permettre à toutes et à tous, et surtout aux acteurs des médias de s’exprimer dans une démarche participative ; pour valoriser la culture malagasy du  « teny ierana » et de la démocratie ; le ministère de la communication et de la Culture a l’honneur d’inviter tous les patrons de presse (écrite-papier ou en ligne-, audiovisuelle) à une rencontre valant consultation qui se tiendra au siège dudit ministère à Nanisana le vendredi 12 avril 2019 à 9h du matin », est précisé dans l’invitation du DG de la Communication auprès du ministère.


En juillet 2016, le projet de loi sur le Code de communication médiatisée a été adopté au forceps par le Sénat et l’Assemblée nationale de Madagascar, puis approuvé par la Haute Cour constitutionnelle au mois d’août 2016. Avant son adoption, le texte a été vivement critiqué par les journalistes et les médias internationaux, qualifiant celui-ci « de revers pour la démocratie et la liberté d’expression ».
Certaines dispositions du projet de texte entravent la liberté d’expression et d’opinion et imposent une restriction sur les sources d’informations. Les journalistes reprochent également au ministère de la Communication le manque d’esprit de dialogue et d’échange dans la conduite du projet. En effet, le projet de loi élaboré de manière consensuelle avec les journalistes et le PNUD a été profondément modifié par le Gouvernement, et soumis en catimini au Parlement. Le   « Mouvement pour la liberté d’expression » composé de journalistes tels que Lalatiana Rakotondrazafy Andriantongarivo, Soava Andriamarotafika, etc. avaient engagé à l’époque un bras de fer avec les parlementaires et le Gouvernement pour dénoncer ce code « liberticide ».
Recueillis par Lalaina A.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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