Pour revenir brièvement sur cette affaire, un navire transportant 30.000 rondins de bois de rose quitta le port de Toamasina au mois de février 2014. Soit plus d’un mois après l’investiture du Président Hery Rajaonarimampianina. Cette marchandise d’une valeur de 50 millions d’USD a pu passer sans difficulté le Grand Port de l’Est étant donné qu’elle était accompagnée par des documents d’autorisation d’exportation signés par les autorités. Un mois après son départ de Madagascar, le navire fut inspecté puis interpellé à Singapour où son contenu a été saisi. Suivent ensuite des procès à n’en plus finir mettant en cause les acheteurs accusés d’avoir importé ces marchandises illicites. Pour l’instant, le dossier est encore loin d’être clos.
Faut – il rappeler qu’outre les infractions commises sur le territoire terrestre, maritime et aérien malagasy, les compétences de cette Cour spéciale s’étend également sur les affaires impliquant la saisie des bois de rose ou bois d’ébène provenant de Madagascar dans un territoire étranger. Dès son opérationnalisation en 2018, les magistrats de cette Cour spéciale ne chôment pas. A cette époque, 79 dossiers étaient déjà en suspens.
L.R.