Publié dans Politique

Vol et pillage de récoltes à Toliara II - Un candidat à la députation pointé du doigt

Publié le mercredi, 01 mai 2019

Sabotage politique ? Telle est la question que se posent actuellement les propriétaires d'un terrain de 304 ha de riziculture, faisant l'objet de vol et pillage à Tanandava Ankililoaky, District Toliara II. En effet, un groupe d'individus n'hésite pas à voler directement la production rizicole sur cette étendue de terrain qui est pourtant la propriété de particuliers. Ces derniers ne savent plus à quel saint se vouer car malgré la plainte déposée auprès de l'Organe mixte de conception (OMC) au niveau local, les personnes interpellées dans cette affaire ont toutes été libérées. Pourtant, des arrestations ont déjà eu lieu et ce à trois reprises. La dernière fois, 23 individus ont été appréhendés mais ont tous été relâchés après avoir fait l'objet d'un simple interrogatoire. Une situation qui laisserait fortement penser à une certaine forme de corruption.

 En effectuant sa propre enquête, l'un des propriétaires de terrain a découvert que les mains d'un ancien parlementaire à l'Assemblée nationale et non moins actuel candidat à la députation à Toliara II - un dénommé R. - se cacheraient derrière cette manœuvre. « Les individus qui pillent mon terrain sont équipés d'armes à feu et d'autres équipements comme des lances et des haches. Du coup, il est très difficile voire impossible de les arrêter », se plaint ce propriétaire. Dans son malheur, il va jusqu'à soupçonner la complicité d'un responsable au sein des Forces de l'ordre, étant donné que les arrestations finissent toujours en queue de poisson. Le fait que le fils de ce même propriétaire du terrain soit également un candidat aux élections législatives pourrait jouer dans cette affaire. L'hypothèse d'un sabotage ou d'une intimidation politique n'est donc pas à écarter.

Le riz pillé est sur le point d'être récolté mais ne profite donc pas au vrai propriétaire. Face à ce genre de forcing, il n'a pas hésité à montrer les preuves justifiant que le terrain portant le titre 3295 - CJ lui appartient effectivement. Ainsi, ledit propriétaire lance un appel à l'endroit des autorités afin de se pencher de près sur cette affaire délicate.

L.R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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