En obtenant la majorité à l’Assemblée nationale, le TIM souhaiterait-il nommer un Premier ministre, conformément à l’article 54 de la Constitution malagasy, qui pourrait n’avoir d’autre rôle que de mettre des bâtons dans les roues du Chef de l’Etat ? D’autre part, en étant majoritaire à l’hémicycle de Tsimbazaza, les parlementaires du TIM pourraient-ils également être tentés d’aller jusqu’à mettre en branle une motion d’empêchement contre le Chef de l’Etat ? La question est de savoir si cela y va dans l’intérêt de la population. A qui profiterait l’instauration d’une éventuelle période d’instabilité dans le pays ? En tout cas, cela prouve que les députés TIM ne veulent visiblement pas jouer le jeu de la démocratie. Ils ne veulent pas devenir une opposition intelligente, qui constituerait un contre-pouvoir, contrôlant les activités du régime, émettant des critiques objectives et en offrant aux citoyens une alternative à la politique définie et appliquée par le décideur politique en exercice. Le TIM ne veut pas incarner la possibilité d’une alternance démocratique. S’il est vrai que la raison d’être d’un parti politique est la conquête et l’exercice du pouvoir, un parti dont l’objectif premier est la déstabilisation de la République est tout simplement inacceptable. « Renverser le régime » serait par ailleurs un comble pour un parti dont la devise est « Constructeur et non destructeur », ont commenté les observateurs.
La Rédaction