Publié dans Politique

Résultats des législatives - Quand des candidats veulent aller plus vite que la musique

Publié le jeudi, 30 mai 2019

Un scénario récurrent. Le résultat des votes n’est pas encore connu.  Pourtant des contestations pointent déjà le bout de leur nez. Les candidats donnés perdants par les tendances provisoires rendues publiques par la Commission électorale nationale indépendante commencent déjà à élever leurs voix. A Maroantsetra, les partisans d’un candidat soupçonné d’être impliqué dans des affaires d’exportation illicite de bois précieux sont descendus dans la rue pour contester les résultats des législatives dans ce District de la Région d’Analanjirofo. Des contestations qui sont intervenues moins de 12 heures seulement après la clôture des bureaux de vote et alors que les résultats provisoires officiels ne sont même pas encore connus. Se sait-il déjà perdant ? Les observateurs sont perplexes face à la réaction du candidat et de ses partisans qui s’apparente à des tentatives de déstabilisation. Le Cv du candidat ne plaide d’ailleurs pas en sa faveur. Recalé par la coalition présidentielle, le trafiquant avait cherché tous les moyens pour intégrer le Parlement de Tsimbazaza à tout prix, dans l’objectif d’obtenir l’immunité parlementaire, estimaient bon nombre d’observateurs. 


En tout cas, d’autres contestations et d’autres polémiques sont également visibles. A Mahajanga I, 13 candidats ont déclaré avoir constaté des manipulations dans la confection de la liste électorale. Ils affirment aller déposer une requête auprès de la CENI et de la HCC pour faire annuler le scrutin. L’on se demande pourquoi n’ont-ils pas dénoncer ces « manipulations » avant le jour du vote. La situation serait réchauffée également dans les Districts de Sakaraha, de Bekily et de Bealanana. Les réactions de ces candidats donnent en tout cas, l’impression de mauvais perdants qui, ne supportant pas l’échec, crient au scandale et s’adonnent à des contestations injustifiées. En cette période où le changement est plus que jamais le mot d’ordre, de telles pratiques ne devraient être bannies du milieu politique. A tout le moins, ces candidats devraient attendre les résultats provisoires et ne pas donner l’impression de candidats qui veulent aller plus vite que la musique, en menant des actions conduites à la hâte et qui vont à l’encontre du bon sens.
 En tout cas, toutes les contestations électorales doivent être traitées par les canaux légaux. En l’occurrence, la HCC reste la seule juridiction compétente pour connaître des contentieux relatifs aux résultats des législatives du 27 mai. Toutes les parties prenantes sont encouragées à privilégier le dialogue qui est le meilleur chemin  vers la cohésion sociale et l’unité nationale. Les hommes politiques doivent faire preuve de retenue.
La rédaction

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Editorial

  • Concertation nationale
    Sauf contretemps de dernier moment, la concertation nationale démarre ce jour, mercredi 10 décembre. Le colonel Michaël Randrianirina, Chef de l’Etat, l’a annoncé publiquement la semaine passée. Elle devait s’étaler sur les 24 mois à venir. Apparemment, les cinq colonels à la magistrature suprême de l’Etat envoient un message clair à la Nation et à la Communauté internationale qu’ils entendent respecter le délai imparti de deux ans annoncé sur la Place du 13 Mai et confirmé dans les déclarations officielles ou solennelles. Le Président de la Refondation de la République avec à ses côtés les quatre colonels, Hauts conseillers de la République, s’engage à organiser une concertation nationale qui devait durer deux ans au cours de laquelle sera question de l’échafaudage de l’ossature de la Refondation nationale dont les travaux se trouveront sous la houlette des quatre chefs d’église du FFKM. Un défi pharaonique et un pari de titan !…

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