Publié dans Politique

Nouvelle Assemblée nationale - IRD en tête, les « indépendants » deuxième force politique

Publié le mardi, 04 juin 2019

Sauf improbable et douteux retournement, les dernières tendances des résultats publiés par la CENI donnent déjà un aperçu des résultats provisoires officiels des élections législatives. La coalition présidentielle serait arrivée largement en tête de ce scrutin. Selon les dernières tendances publiées lundi en effet, le parti au pouvoir obtiendrait 84 des 151 sièges à l'Assemblée nationale. Avec 84 sièges, le Isika Rehetra miaraka amin'ny Prezida Andry Rajoelina dépasserait en effet la barre des 76 députés dans la Chambre basse. La plateforme a notamment remporté le plus de sièges à pourvoir dans les Régions Analamanga, Analanjirofo et Atsinanana. La majorité serait surtout acquise grâce à des percées dans la Région de l'Itasy, de l'Alaotra Mangoro et du Vakinankaratra, réputées être des fiefs de l'opposition au pouvoir actuel.

 

Arrivées en seconde position, les listes d'indépendants se partageraient une quarantaine de sièges de député. Dans la Région Sava, qui réunit Sambava, Antalaha, Vohémar et Andapa, les indépendants réussissent le tour de force de glaner provisoirement tous les sièges disponibles. Avec ces sièges, les indépendants resteraient donc la deuxième force politique au niveau de l'Assemblée nationale. En troisième position, loin derrière l'IRD et les indépendants, le Tiako i Madagasikara (TIM) du finaliste malheureux de la dernière élection présidentielle Marc Ravalomanana n'obtiendrait qu'une quinzaine de députés. Une poignée de partis politiques feront également leur entrée au Parlement. La compétition avait engagé au total 803 candidats dont 517 indépendants et 345 présentés par des partis politiques.

Cette majorité provisoire devrait permettre au nouveau régime d'assurer la mise en œuvre des engagements de campagne de l'actuel Président de la République Andry Rajoelina et permettre de faire passer les différents instruments juridiques qui lui permettront de concrétiser ses Velirano. Une majorité à l'Assemblée nationale pour Rajoelina équivaudrait donc également à une stabilité pour lui et son équipe, ce qui devrait leur permettre d'embrayer et de passer à la vitesse supérieure pour récupérer le retard de  développement accumulé par Madagascar depuis le retour de l'indépendance du pays.

Lundi, 107 des 119 Sections de recensement des matériels de vote(SRMV) de la Grande-île ont fait parvenir les Procès- verbaux physiques auprès du siège de la CENI. Les 12 SRMV restantes auront entretemps fait parvenir les leurs auprès d'Alarobia. Les résultats provisoires officiels seront publiés par la CENI dans 11 jours, soit le 15 juin prochain. Les résultats définitifs du scrutin doivent être proclamés par la Haute Cour constitutionnelle au plus tard au début du mois de juillet, après avoir purgé les éventuels contentieux.

La rédaction

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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