Du Président Andry Rajoelina au simple citoyen en ville ou en brousse en passant par les profanes du football, tout le monde est tombé sous le charme de ces joueurs qui ont mouillé leur maillot pour défendre les couleurs nationales. « Certes, c'est la première fois que nous participons à la phase finale de la CAN mais notre équipe nationale a démontré que les malagasy sont capables de réaliser de bonnes choses. Je vous adresse mes félicitations pour ce résultat et vous exhorte de faire toujours mieux. Le peuple malagasy vous soutient », tweeté le Président de la République de Madagascar aux Barea, quelques minutes après la rencontre. Les discussions autour de ces premiers pas de l'équipe nationale malagasy animaient le débat dans les chaumières dans la journée d'hier. Un des points de convergence des avis, la reconnaissance de tous les efforts déployés par la bande à Abel Anicet durant ses premières 90 minutes en phase finale de la CAN. Sans l'ombre d'un doute, les Malagasy se sont levés comme un seul homme pour faire corps et âme avec leur sélection nationale. Le temps d'un match, tout le monde se connait et se sympathise, loin des divergences politiques ou autres. Une fois de plus, la magie du football s'est opérée et plus d'un souhaite qu'elle dure le plus longtemps possible.
Cet engouement autour des Barea est constaté bien avant le début de la compétition et du coup d'envoi de la rencontre. Il a atteint son summum en voyant l'équipe nationale entonnée « Ry Tanindrazanay Malala » la main droite sur le cœur. Comme si les joueurs voulaient envoyer un message fort à leurs compatriotes que la bataille est rude mais ils vont donner leur maximum. Devant leur écran de télévision, des téléspectateurs malagasy laissaient couler sur leur visage quelques gouttes de larmes. Bref, une émotion collective tant en Egypte qu'à Madagascar. C'est l'image d'un peuple uni contre un adversaire, sportivement s'entend, commun. Même Nicolas Dupuis, coach de l'équipe nationale malagasy a avoué avoir eu des frissons en voyant ses joueurs foulaient la pelouse.
Au lendemain de cette rencontre historique, les Malagasy savourent encore cette réussite de leur sélection nationale tout en espérant que la prochaine sera la bonne. « On est venu jouer au ballon sans complexe…Maintenant, on va tenter de continuer même si on a fait du bon travail pour arriver ici. On doit montrer un peu plus nos qualités », confie Abel Anicet, élu meilleur joueur du match par la CAF, à la presse française. Des propos qui, certainement, vont renforcer encore un peu plus l'amour et l'admiration de tout un peuple à ses Barea….
La Rédaction