Publié dans Politique

Assemblée nationale - Des députés officieux se positionnent avant l’heure

Publié le vendredi, 28 juin 2019

Alors que les résultats définitifs ne seront proclamés que mardi, des députés indépendants officieusement élus semblent déjà aller plus vite que la musique. Au cours d’une conférence de presse hier dans la matinée, ces candidats bien partis pour être députés, à en juger les résultats provisoires de la CENI, se positionnent déjà officiellement au sein de l’hémicycle en faveur d’une option. Une attitude qui suscite diverses interrogations de la part des observateurs.  L’on se demande notamment quelle urgence y avait-il d’effectuer cette déclaration avant la proclamation des résultats définitifs ? Des candidats présents, hier, figurent parmi ceux qui sont en délicatesse auprès la Haute Cour constitutionnelle. Citons à ce titre d’exemple, le cas d’un candidat à Mampikony, qui brigue un nouveau mandat de député, accusé par ses adversaires d’avoir fait campagne le jour du scrutin. Le 27 mai, il aurait pénétré de manière abusive dans une radio privée de la localité. Tout en faisant sa campagne,  le prétendant à un siège de député aurait ensuite copieusement dénigré le candidat de la coalition présidentielle IRD. L’acte d’allégeance effectué hier servirait-il donc à montrer qu’il est dorénavant soutenu par le pouvoir en place ? Telle est la question.


Les résultats définitifs des élections législatives du lundi 27 mai 2019 seront connus dans la soirée de ce mardi 2 juillet 2019 au siège de la HCC à Ambohidahy, dans la Capitale malagasy. Quinze jours après les grandes tendances données par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sur les élections législatives, la HCC se prépare à donner les résultats définitifs. Selon un communiqué de la haute juridiction en matière constitutionnelle à l’endroit de la presse nationale et internationale, publié hier sur son site web, elle tiendra ce mardi 2 juillet 2019 une audience solennelle de proclamation des résultats des élections législatives du 27 mai  dernier aux environs de 16h heures locales. Une audience qui s’annonce longue. En début de semaine, la greffe d’Ambohidahy aurait reçu plus de six cent requêtes. Des doléances auxquelles la HCC devra répondre point par point mardi.
Sauf revirement extrême,  la composition de la future Assemblée nationale entrevue grâce aux résultats provisoires publiés par la CENI devrait être toutefois maintenue. Des résultats qui plaçaient le Isika rehetra miaraka amin’ny Prezida Andry Rajoelina en tête.  Selon les résultats provisoires proclamés par la CENI, la coalition présidentielle compte près de 84 sièges au Palais de Tsimbazaza, à l’heure actuelle, sur les 151 qui sont à pourvoir. Viennent ensuite les candidats sous la bannière indépendante avec 46 sièges glanés, devançant largement le parti Tiako i Madagasikara de l’ancien président Marc Ravalomanana qui obtient temporairement 16 sièges. Le MATITA, le MDM, le MTS, le RPSD et le GJMP se répartissent les cinq sièges restants.
 La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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