Une nouvelle qui ne sera pas du goût de certains facebookers malagasy qui, profitant du fait qu’ils habitent en France, profèrent sans retenue des propos haineux sur leur page. Ceci, avec peu de risque d’être localisés grâce au refus, jusqu’ici, de Facebook de révéler leur adresse IP.
Il faut savoir, en effet, qu’auparavant, Facebook révélait les adresses IP de ses utilisateurs à la Justice française uniquement s’il s’agit de cas de terrorisme ou de pédopornographie. Lorsqu’il est donc question d’autres formes de cybercriminalité, il était particulièrement difficile pour les enquêteurs de tracer les auteurs. La conséquence est que ces derniers, forts de cette sorte de « bouclier » qui est obligeamment érigé par la firme de Zuckerberg, s’en donnaient à cœur joie dans leurs activités criminelles. Les facebookers malagasy auront certainement identifié un certain Luc Hervé qui, dans ses publications vidéo, ne se gêne point pour vociférer dans des termes d’une extrême vulgarité des propos haineux et racistes, sans parler des insanités déversées sur la tête de personnalités malagasy sans distinction. Plus récemment, d’aucuns ont aussi remarqué les graves dénonciations gratuites balancées par le nommé Fleury Rakotomalala sur Facebook à l’encontre d’Andry Rajoelina, l’actuel numéro Un de Madagascar. Le premier, signalons-le, a des ambitions présidentielles contrariées. Ceci expliquant cela.
Le lieu du crime A partir de maintenant, les auteurs de tels agissements à partir de l’Hexagone ont de quoi s’inquiéter. Il suffira en effet à leur victime d’engager une action en justice en France, le lieu du crime, pour que leur adresse IP soit dévoilée par Facebook et ce, à la requête de la Justice française. Car il faut préciser que, pour le moment, cette facilité n’est accordée par le géant des réseaux sociaux qu’à cette dernière, selon le Secrétaire d’Etat français chargé du numérique, Cédric O., dans une interview accordée à Reuters le 24 juin dernier. Pour les profanes, l’adresse IP (Internet Protocol) est un numéro d’identification qui est attribué à chaque périphérique qui utilise l’Internet. Tout comme l’IMEI (International Mobile Equipment Identity, littéralement « identité internationale d'équipement mobile ») qui est un numéro qui permet d’identifier de manière unique chacun des terminaux de téléphonie mobile éparpillés dans le monde. Les deux moyens permettent de localiser les appareils auxquels ils sont rattachés et du même coup, leurs détenteurs.
La Rédaction