Publié dans Politique

Le TIM opposant officiel - Marc Ravalomanana à l’Assemblée nationale ?

Publié le mardi, 02 juillet 2019

Dans une déclaration publiée hier, Marc Ravalomanana a annoncé l’appartenance du parti TIM à l’opposition. Par cet acte, l’ancien exilé d’Afrique du Sud dévoile sa stratégie après les deux défaites électorales que sa propre personne et son parti ont essuyées depuis janvier de cette année. L’homme entend tout simplement bénéficier des dispositions de la loi n°2011 – 013 du 9 septembre 2011 portant statut de l’opposition et des partis d’opposition, à laquelle se réfère
d’ailleurs la déclaration en question. Plus précisément, Marc Ravalomanana vise le poste de chef de file de l’opposition qui, outre le statut de député qui lui revient de droit, lui confère un certain nombre de droits et avantages (voir encadré). Bien que le TIM soit arrivé en troisième position (après l’IRD et les Indépendants) à l’issue de l’élection législative, il n’est pas automatique cependant que le statut de chef de file de l’opposition revienne à son dirigeant fondateur.  L’alinéa 1 de l’Art. 6  de la loi suscitée dans son alinéa 1, dispose en effet que « Après chaque élection législative, les groupes politiques remplissant les conditions exigées par l’article 2 ci-dessus et qui se déclarent officiellement d’opposition désignent d’un commun accord un chef de l’opposition officiel ».

S’il y a donc d’autres partis qui se déclarent  de l’opposition, il faudra encore que le TIM arrive à les convaincre de désigner Marc Ravalomanana comme chef de file de l’opposition. Ce n’est qu’à défaut d’accord que s’applique l’alinéa 2 du même article, selon lequel « le chef du groupe politique d’opposition ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages exprimés lors du vote est considéré comme chef de l’opposition officiel ». Mais là encore, Marc Ravalomanana n’est pas toujours assuré de se voir désigné chef de l’opposition officiel. Il reste en effet l’éventualité d’un groupe de partis d’opposition (une coalition post-électorale qui se déclare de l’opposition) dont le total des suffrages obtenus pourrait être supérieur à celui du TIM et qui désignerait une personnalité issue du groupe. Un cas de figure qui réduirait le rôle du patron de l’empire TIKO à celui d’un « simple » chef d’un parti d’opposition.
Le Rédaction

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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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