Publié dans Politique

Assemblée nationale - Des lobbyings pour rien

Publié le mercredi, 03 juillet 2019

Mardi, la Haute Cour constitutionnelle a proclamé les résultats officiels des élections législatives. Les députés se réuniront pour leur première session le mardi 16 juillet prochain. A l'ordre du jour figure notamment l'élection du président de l'Assemblée nationale et du bureau. L'heure est actuellement aux lobbyings au sein du Palais de Tsimbazaza. A la suite de la mise en place de l'Assemblée nationale, la démission du Gouvernement Christian Ntsay est attendue par certains observateurs. Et ce pour se conformer à l'article 54 de la Constitution qui dispose que : « Le Président de la République nomme le Premier ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l'Assemblée nationale.

Il met fin aux fonctions du Premier ministre, soit sur la présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement, soit en cas de faute grave ou de défaillance manifeste ». Etant entendu que l'Isika rehetra miaraka amin'ny Prezida Andry Rajoelina est actuellement majoritaire à l'Assemblée nationale, la présentation du nom du Premier ministre est une attribution qui lui est conférée par la loi fondamentale.

Dans cette perspective d'un remaniement gouvernemental, certaines personnalités hautement placées se serviraient de leurs positions pour marchander des postes ministériels. Ces personnalités tireraient les ficelles en coulisse et mèneraient des lobbyings pour convaincre les nouveaux députés élus sous la bannière indépendante d'adhérer à l'initiative présidentielle. Parvenir à faire rallier des députés à la cause du Président de la République serait pour ces personnalités leur manière de se faire remarquer par le Président en vue d'un remaniement ministériel. Ce serait notamment dans ce cadre que seraient intervenues les annonces faites hier par une trentaine de nouveaux élus et quelques jours auparavant par une vingtaine d'élus. La question est de savoir si ces représentants du peuple sont au courant de la manipulation…

En parallèle, des lobbyings sont également en cours pour les postes au sein du bureau permanent de l'Assemblée nationale. Le poste de président de cette Institution attise surtout les convoitises. Des attaques en règles sont actuellement perpétrées à l'encontre de deux élues considérées comme les favorites à l'accession au perchoir de Tsimbazaza, à savoir Christine Razanamahasoa, élue haut la main à Ambatofinandrahana, et Irmah Lucien Naharimamy, élue à Toamasina I. Deux personnalités femmes de confiance du Président Andry Rajoelina. La première a déjà été élue à la présidence de la Chambre basse au début de la dernière législature, mais avait été renversée pour être remplacée par Jean Max Rakotomamonjy. Autre figure incontournable de la plateforme présidentielle, la seconde avait démissionné de son poste de ministre il y a quelques mois pour se présenter à la députation. La  décision finale reviendra en tout cas en haut lieu. Pour beaucoup, les divers lobbyings actuels s'avèreront inutiles et risquent même de desservir ceux qui en sont les commanditaires.

La Rédaction

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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