Publié dans Politique

Présidence de l'Assemblée nationale - Christine Razanamahasoa en bonne position

Publié le jeudi, 04 juillet 2019

Les 151 députés feront leur rentrée parlementaire le mardi 16 juillet prochain à l'Assemblée nationale, à l'occasion de la première séance publique de cette nouvelle législature. Le décret y afférent a été pris lors du Conseil des ministres qui s'est déroulé avant-hier au Palais d'Etat d'Iavoloha. A l'ouverture de cette session spéciale, les nouveaux élus doivent choisir les membres du bureau permanent à commencer par celui qui siègera au perchoir de l'hémicycle. Plusieurs noms se murmurent sous les chaumières et les salons huppés de la Capitale. La députée élue à Ambatofinandrahana, Christine Razanahamasoa fait office de grand favori pour occuper le perchoir.

 

Pour beaucoup, elle serait la candidate la plus crédible au perchoir vu son curriculum vitae.  Faut-il rappeler de prime abord que la députée est très proche du Président de la République Andry Rajoelina. Cadre du parti Tanora malaGasy Vonona, de la plateforme Miaraka amin'ny prezida Andry Rajoelina et de la coalition présidentielle Isika rehetra miaraka amin'ny Prezida Andry Rajoelina, elle porte les valeurs du mouvement Orange. Si elle tient également la corde c'est également en raison de son expérience, d'ancienne Garde des Sceaux et ministre de la Justice durant la Transition, et d'ancienne ministre de l'Aménagement du territoire.

Elle avait d'ailleurs déjà occupé le poste. Opposée à Jean Max Rakotomamonjy, député élu dans le District d'Andapa, elle avait été élue présidente de l'Assemblée nationale en février 2014. Victime de coups bas du régime en place en 2014, avec l'appui de plusieurs députés dits « caméléons », elle est renversée, trois mois seulement après son installation à la tête de la Chambre basse, au profit de Jean Max Rakotomamonjy. L'élection de Christine Razanamahasoa à la tête de l'institution de Tsimbazaza pourrait donc être considérée comme un juste retour des choses.

Ce dont on est sûr, c'est que le nom du futur président de l'Assemblée nationale sortira de la coalition présidentielle majoritaire à l'Assemblée nationale. Sauf surprise, Christine Razanamahasoa sera proposée par l'IRMAR pour l'élection du président de l'Assemblée nationale. Elle pourra déjà compter sur la dizaine de députés MAPAR ayant voté pour elle en 2014 et qui viennent d'être réélus sous les couleurs de l'IRMAR, sur les soixante-dix autres nouveaux députés de l'IRMAR ainsi que les députés élus sous l'étiquette d'indépendant, qui viennent d'annoncer leur ralliement au régime actuel.

Le scrutin aura lieu à bulletin secret. Les députés vont monter à la tribune de l'Assemblée et voter les uns après les autres. L'élection de Christine Razanamahasoa ou d'une autre représentante de la gent féminine serait appréciée par l'opinion. Après la nomination d'hommes à la tête des institutions de l'Etat, beaucoup militent en effet pour qu'une femme soit nommée au perchoir dans un souci d'équilibre.

La rédaction

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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