Publié dans Politique

Mutinerie à la prison d'Ambalatavoahangy - Des coups de feu entendus, prise d'otage de 3 agents pénitentiaires

Publié le dimanche, 21 juillet 2019

Une brève mutinerie a secoué la prison d'Ambalatavoahangy à Toamasina, samedi dernier vers 7h. De sources concordantes, elle s'est soldée par plusieurs coups de feu, du moins des tirs d'intimidation et qui étaient le fait des gardes pénitentiaires afin de contenir les mutins. Mais il y avait aussi une tentative de ces derniers afin de prendre en otages trois agents pénitentiaires. L'un d'eux aurait reçu un projectile, qui a manqué de lui faire éclater la boîte crânienne. Le but de cette prise d'otages serait de faire pression sur les autres gardes pour qu'ils ouvrent le portail et de faciliter ainsi leur évasion, qui a finalement échoué.

 

Tout a commencé par l'arrestation d'un détenu, la veille. Ce dernier était surpris par les agents pénitentiaires d'avoir été en possession illégale de chanvre indien « rongony ». Un individu aurait lancé la marchandise de l'extérieur à l'intention du prisonnier qui serait en réalité le petit « dealer » au service de ses co-détenus à Ambalatavoahangy.

Ce dernier aurait tenté de s'opposer par la force à son arrestation, obligeant ainsi les agents pénitentiaires à employer les moyens forts, c'est-à-dire à ouvrir le feu pour la dissuasion. Mais le prisonnier a profité de la mêlée pour inciter ses collègues en détention dont l'un est un ex-gendarme pour se rebeller et obliger les gardes à libérer le passage pour qu'ils puissent  rejoindre la liberté.

Face à la tournure dramatique de la situation, les gardes ont été de nouveau contraints à procéder à des tirs en l'air à profusion afin de disperser les mutins, et surtout pour que ces derniers relâchent leurs collègues retenus provisoirement en otages. Aux coups de feu de leurs gardiens, les détenus ont répliqué à coups de jets de pierres. Entre-temps, des policiers furent dépêchés sur les lieux, histoire de prêter main-forte à leurs homologues agents pénitentiaires. Ces membres de la Police ont pris position autour de la maison centrale et ils étaient prêts à entrer à tout moment en action pour arrêter les prisonniers mutins, et surtout en cas d'une tentative de leur part pour s'évader en masse.

La situation ne s'est normalisée progressivement que vers 10h où les trois gardes ont été finalement relâchés. L'on signale aussi des blessures chez certains insurgés. Hier, un calme apparent a régné à Ambalatavoahangy, selon l'information. Cette affaire a poussé plus d'une fois l'opinion publique locale à interpeller l'administration pénitentiaire et les Forces de l'ordre sur l'urgence d'une mesure à prendre face à la surpopulation carcérale et la vétusté des infrastructures dans cette prison.

F.R./T.H.

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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