Or, a priori, la satisfaction de cette condition n’est pas l’apanage du seul TIM de Marc Ravalomanana. Il appartiendra au ministère de l’Intérieur de publier la liste des entités qui ont rempli tous les critères requis pour appartenir à l’opposition officielle, telle qu’elle est définie par la loi. A ceci, il faut ajouter que, en abordant l’éventualité d’un désaccord entre les partis ou groupes politiques de l’opposition officielle sur la désignation de leur chef, l’article 6 de la loi suscitée, dans son alinéa 2, dispose que « le chef du groupe politique d’opposition ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages exprimés lors du vote est considéré comme Chef de l’opposition officiel ». Il va donc sans dire que, dans la mesure où la candidature de Marc Ravalomanana ne fait pas l’unanimité - ce qui est presque certain - et étant donné que le vote qui sera tenu pour départager les candidats ne concernera pas uniquement le TIM, les chances du fondateur de ce parti d’être élu sont considérablement amoindries. Dans tous les cas, il semblerait bien que le nom du chef de l’opposition officiel ne sera pas encore connu pour bientôt. Ceci, compte tenu des imprécisions de la loi n°2011 – 013 du 9 septembre 2011 sur sa désignation. Outre la question sur l’opposition (parlementaire ou non) évoquée ci-dessus, citons également le silence sur le collège électoral du vote qui sera tenu en cas de désaccord entre les opposants sur l’identité de leur chef. Si le collège en question est composé de représentants à parts égales des partis ou groupes politiques de l’opposition, ce qui plus que probable, tout premier parti de l’opposition au sein de l’Assemblée nationale qu’il soit, le parti TIM sera immanquablement mis en minorité.
La Rédaction