Selon l'article 42 de la loi 2016-020 sur la lutte contre la corruption, « le directeur général [du BIANCO] est nommé pour un mandat de 5 ans non-renouvelable, par décret du Président de la République parmi trois candidats proposés par la majorité simple des membres d'un comité ad hoc de recrutement constitué à cet effet par le Comité pour la sauvegarde de l'intégrité. ». Le mandat du Dg sortant est arrivé à terme le 24 juin dernier. Un processus avait été ouvert pour déterminer le nom de son remplaçant.
A l'issue de l'appel à candidatures lancé, 64 dossiers avaient été soumis au comité ad hoc, comprenant notamment le CSI, mais également la société civile. Après examen des dossiers, 10 candidats avaient été invités à s'entretenir pendant environ une heure par candidat avec le comité ad hoc les 28 et 29 mai 2019. Notés sur des critères stricts tels que la pertinence de l'expérience par rapport au poste demandé, leur connaissance du poste, leur vision stratégique, le leadership et la capacité de management, trois candidats étaient finalement sortis du lot suite à une délibération des membres du comité ad hoc. Le nom du nouveau numéro Un de la lutte contre la corruption dans le pays figurait sur la liste des trois finalistes soumise au Président de la République Andry Rajoelina au début du mois de juin dernier.
Le nouveau Dg du BIANCO aurait déjà été Chef de division investigation du BIANCO à Mahajanga en 2008, un poste qu'il quittera en 2013. Anciennement directeur général de la promotion de l'emploi au sein du MEETFP, le vice-président de la section des sciences morales et politiques de l'Académie nationale malagasy, aurait dernièrement été mis à la disposition provisoire de la direction des ressources humaines du ministère de l'Intérieur en attente de poste d'affectation.
Enseignant à l'ENAM, l'université catholique de Madagascar, et à l'université de Toliara, Laza Eric Donat Andrianirina est décrit comme un homme modeste. La tâche qui l'attend sera ardue. La corruption est un phénomène qui gangrène encore la vie de la Nation. Son prédécesseur, Jean Louis Andriamifidy avait placé la barre haute. En raison de ses réalisations à la tête du BIANCO, ce dernier, pour rappel, a été élu pour siéger au sein d'une organisation africaine de lutte contre la corruption.
La rédaction