Publié dans Politique

Relations Madagascar-Maroc - « Nous regrettons tout le temps perdu », dixit le ministre Naina Andriantsitohaina

Publié le mardi, 30 juillet 2019

Le début d’un renouveau. Depuis des décennies, les relations entre Madagascar et le Maroc ont toujours été privilégiées. Effectivement, la Grande île, plus précisément Antsirabe, la ville d’Eaux, a été le refuge du roi feu Mohammed V lors de son exil. La solidarité témoignée par le peuple malagasy restera gravée dans la mémoire de tous, mais surtout celle du Maroc. C’est cet attachement fraternel qui  a alors fait place à une coopération bilatérale entre les deux pays. C’est pourquoi, en 2016, lors de la visite du Roi Mohammed VI à Madagascar, une vingtaine d’accords ont été signés dans plusieurs secteurs allant de la formation professionnelle au monde de l’agriculture. « Nous reconnaissons tous les efforts déployés par le Royaume afin de nourrir la coopération entre nos deux pays à ne citer que la construction du complexe de formation professionnelle à Antsirabe. Mais nous regrettons le peu d’empressement de la part de la partie malgache ces dernières années pour concrétiser ces accords. Nous regrettons tout le temps perdu. En tout cas, cette année, avec la première session de la commission mixte Madagascar-Maroc à Marrakech, nous avons marqué la renaissance de cette coopération. De nouveaux accords ont même été signés pour consolider notre coopération. L’idée reste le renforcement de la collaboration entre les deux pays », se réjouit Naina Andriatsitohaina, ministre des Affaires étrangères, hier à Androhibe, lors d’une réception organisée par l’ambassade du Royaume du Maroc à l’occasion de la Fête du trône ou l’anniversaire  de l’intronisation du roi Mohammed VI. Ce rattrapage évident se reflète d’ores et déjà à travers  les nombreux visites et échanges maroco-malagasy dans le domaine de la formation, de la jeunesse et des sports, de la banque, des mines et de l’aménagement du territoire, au cours du premier semestre de cette année.


Rejoignant les dires du ministre, l’Ambassadeur
du Royame du Maroc, Mohammed Benjilany, a également rappelé avec enthousiasme l’organisation de la première session de commission mixte de coopération des deux pays. « Lors de cette rencontre, neuf nouveaux accords ont été nouvellement signés dans des secteurs variés comme la décentralisation, l’aménagement du territoire, l’éducation et l’octroi de bourses mais aussi la formation diplomatique, la jeunesse et les sports, sans oublier le secteur social et les médicaments, renforçant ainsi le cadre juridique de notre coopération.  A ne citer qu’un exemple, en plus des 70 bourses octroyées aux jeunes étudiants souhaitant continuer leur formation à l’extérieur, nous donnerons donc 20 bourses supplémentaires spécialisées dans la formation professionnelle à partir de la prochaine année universitaire », a-t-il précisé. En tout cas, même si dans l’ensemble la coopération entre les deux pays est excellente, seuls les échanges commerciaux restent encore très timides. L’investissement des opérateurs marocains mais aussi malagasy sont encouragés afin de trouver les voies et moyens pour hisser les relations commerciales entre les deux pays.
Rova Randria

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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