Pour rappel, la loi organique relative au régime général des élections et des référendums dispose que « les collèges électoraux sont convoqués quatre-vingt dix (90) jours au moins avant la date du scrutin par décret pris en conseil de gouvernement, après consultation du projet de calendrier électoral présenté par la Commission électorale nationale indépendante pour tout mandat qui arrive à son terme ». La Commission électorale nationale indépendante a proposé la date du 28 octobre pour la tenue des élections communales et municipales. Ce délai a échu en fin de semaine dernière. L’Exécutif n’a pas pondu le décret de convocation des électeurs entre-temps.
Ainsi, le délai de 90 jours de convocation des électeurs ne peut plus être tenu ; les élections ne pourront donc pas se tenir à la date initiale proposée par la CENI. La révision de la liste électorale fait notamment partie des raisons évoquées pour la non-tenue de ces élections à la date initialement proposée par la CENI. L’Exécutif peut encore demander à la CENI une autre date pour la tenue de ces scrutins pour cette année, avant le 29 novembre. Toutefois, il serait plus probable que les élections communales et municipales n’aient lieu que l’an prochain, au plus tôt le 31 mai 2022, pendant la saison sèche, conformément aux textes en vigueur. Le report d’une élection est peu commun à Madagascar, plutôt habitué à des élections anticipées, avec comme exemple récent, l’élection présidentielle anticipée de 2018, faisant suite à une décision de la Haute Cour constitutionnelle. Madagascar avait également eu droit à une élection présidentielle anticipée en 1996 et en 1992.
La Rédaction