Publié dans Politique

Mairie d’Antananarivo - La ridicule reconquête de Marc Ravalomanana

Publié le mardi, 10 septembre 2019

C’est officiel ! Marc Ravalomanana brigue bel et bien le poste de maire d’Antananarivo pour les prochaines élections municipales et communales en novembre prochain. Le « Rodoben’ny Mpanohitra ho an’ny Demokrasia eto Madagasikara » (RMDM) a annoncé sa candidature lors d’une conférence de presse dans la matinée d’hier. Notons que le concerné ne s’est jusqu’ici pas prononcé sur cette candidature. La confirmation ou non de cette candidature interviendra demain, jour de clôture du dépôt des candidatures auprès des Organes de vérification et d’enregistrement des candidatures pour les communales. Une candidature qui serait à la fois téméraire et ridicule dans la mesure où il souhaite succéder à sa propre épouse dont le bilan est plus que négatif. Faut – il encore rappeler la décadence de la ville des mille depuis l’arrivée de l’ancienne première Dame à l’Hôtel de ville. Amoncellement d’ordures, gabegie dans la circulation et dans la gestion des marchands ambulants, magouilles en tout genre et vente illicite des patrimoines de la ville, aménagement catastrophique de tous les marchés transformés en box commerciaux à chaque recoin, etc. Le passage de la famille Ravalomanana a fait beaucoup de bruit mais dans le mauvais sens du terme.A se demander si la Capitale malagasy est vraiment  condamnée à subir les manœuvres sournoises  des Ravalomanana et  consorts. Quoi qu’on dise, l’échec de Lalao Ravalomanana est aussi l’échec de Marc Ravalomanana puisque ce fut l’ancien président même qui a fait la propagande de sa femme. Une propagande qui s’est avérée mensongère puisque la promesse en vue de l’aide des bailleurs de fonds n’aura été qu’une illusion. D’après les explications des membres du RMDM, le statut de Marc Ravalomanana en tant que leader de l’opposition lui confère le statut de candidat légitime pour briguer de poste de maire d’Antananarivo. Un calcul politique déplorable qui fait abstraction de toute perspective de développement de la Capitale.


 Nouveau piège ?
 20 après son élection en tant que premier magistrat de la ville d’Antananarivo en 1999, le fondateur du parti « Tiako i Madagasikara » ne renonce pas au pouvoir. Cette fois – ci, il semble vouloir se défaire de son image de leader déchu du TIM pour se faire entendre en tant que chef de file de l’opposition. Loin des moments de gloire de son parti, il risque gros en s’aventurant dans cette nouvelle expérience.  D’ailleurs, il devra trouver des arguments autres que ses prétendus relations avec les bailleurs de fonds internationaux pour pouvoir à nouveau mettre les électeurs tananariviens dans ses filets. Sa fameuse « sioka tokana » pour appeler les partenaires financiers n’a pas eu l’effet escompté et a même conduit à la perte de tous ceux qui ont « voté » pour lui à travers son épouse.  Malgré tout, l’ancien exilé d’Afrique du Sud souhaite à tout prix rester sous les feux des projecteurs quitte à basculer de nouveau vers le statut de maire d’Antananarivo. Face à ce nouveau… piège, il reste à savoir si les électeurs tananariviens joueront encore le jeu ou au contraire feront preuve de grande lucidité car il est clair que la solution pour Antananarivo n’est  nullement entre les mains des  Ravalomanana !
 La Rédaction

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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