Une disposition qui présente de nombreux avantages mais également des risques pour la Grande île. Le premier avantage est que tous les Malagasy bénéficieront de cet accord et pourront désormais voyager librement dans les autres pays membres de la SADC. Plus de visa pour faire le tourisme dans ces pays dont certains ont une renommée mondiale dans ce domaine. Sur le point de vue économique, cette disposition ne peut être que bénéfique car facilitera les échanges de biens et de services entre les pays.
Fragilité monétaire
En revanche, Madagascar apparaît comme le plus fragile par rapport à la faible valeur de sa monnaie. Ainsi, les Sud - africains auront, par exemple, plus intérêt à s'installer dans la Grande île que les Malagasy qui désirent travailler ou élire résidence au pays de Nelson Mandela. Il en est de même pour les Mauriciens ou les Seychellois.
Bien que ledit accord prévoie une mesure de suspension temporaire en cas d'urgence dans un Etat membre pour des raisons de sécurité nationale, d'ordre public, de santé publique ou autres menaces graves, Madagascar devrait également revoir ses dispositions de sécurité. En effet, des malfaiteurs pourraient profiter de cette nouvelle libéralisation pour étendre leur champ de forfait. Sans verser dans le pessimisme voire la paranoïa, le fait que le pays a toujours été et demeure une plaque tournante pour les trafiquants de drogue n'est pas non plus à prendre à la légère. A preuve, la grosse prise de drogue dure dans la région d'Atsinanana importée par un Sud Africain.
Bref, la concrétisation de cette nouvelle disposition requiert la prise de mesures de protection aussi bien au niveau économique que sécuritaire afin de réduire les éventuels « effets pervers » pour le pays.
La Rédaction