Publié dans Politique

Exemption de visa pour les pays de la SADC - Des avantages et des menaces pour Madagascar

Publié le mercredi, 25 septembre 2019

Libre circulation. C'est dans cet esprit qu'un accord d'exemption de visa entre Madagascar et les pays membres de la SADC (Southern African Development Community) et de la Commission de l'Océan Indien (COI) est en cours de concrétisation. Le principe est de faciliter le déplacement des ressortissants de chaque pays membre dans cette zone régionale et ce sans la nécessité d'un visa. Rappelons que les principaux pays concernés sont l'Afrique du Sud, l'Angola, le Botswana, le Lesotho, Madagascar, le Malawi, l'île Maurice, le Mozambique, la Namibie, la République démocratique du Congo, les Seychelles, le Swaziland, la Tanzanie, la Zambie, le Zimbabwe, et les Comores. L'île de la Réunion, Mayotte et les Maldives bien qu'elles se trouvent dans la région de l'océan Indien ne figurent pas sur la liste des pays adhérant à cette libre circulation.

 

Une disposition qui présente de nombreux avantages mais également des risques pour la Grande île. Le premier avantage est que tous les Malagasy bénéficieront de cet accord et pourront désormais voyager librement dans les autres pays membres de la SADC. Plus de visa pour faire le tourisme dans ces pays dont certains ont une renommée mondiale dans ce domaine. Sur le point de vue économique, cette disposition ne peut être que bénéfique car facilitera les échanges de biens et de services entre les pays.

Fragilité monétaire

En revanche, Madagascar apparaît comme le plus fragile par rapport à la faible valeur de sa monnaie. Ainsi, les Sud - africains auront, par exemple, plus intérêt à s'installer dans la Grande île que les Malagasy qui désirent travailler ou élire résidence au pays de Nelson Mandela. Il en est de même pour les Mauriciens ou les Seychellois.

Bien que ledit accord prévoie une mesure de suspension temporaire en cas d'urgence dans un Etat membre pour des raisons de sécurité nationale, d'ordre public, de santé publique ou autres menaces graves, Madagascar devrait également revoir ses dispositions de sécurité. En effet, des malfaiteurs pourraient profiter de cette nouvelle libéralisation pour étendre leur champ de forfait. Sans verser dans le pessimisme voire la paranoïa, le fait que le pays a toujours été et demeure une plaque tournante pour les trafiquants de drogue n'est pas non plus à prendre à la légère. A preuve, la grosse prise de drogue dure dans la région d'Atsinanana importée par un Sud Africain.

Bref, la concrétisation de cette nouvelle disposition requiert  la prise de mesures de protection aussi bien au niveau économique que sécuritaire afin de réduire les éventuels « effets pervers » pour le pays.

La Rédaction

Fil infos

  • Fin de l’AGOA - L’industrie textile malgache en mauvaise posture
  • Conjoncture - L’Etat prône le dialogue
  • Fausses informations - La RFI invitée à inspecter MS Academy
  • Conjoncture - Pronostic vital engagé ?
  • Conjoncture - Le nom du nouveau Premier ministre attendu ce jour !                               
  • Mouvement  du 25 septembre 2O25 - L’Alaotra-Mangoro dans l’expectative                                             
  • Manifestations de la Gen-Z - Les journalistes victimes de grenades lacrymogènes
  • ACTU-BREVES
  • Emeutes à Madagascar - Le Gouvernement rejette le bilan de 22 morts avancé par l'OHCHR
  • Président Andry Rajoelina - - Dissolution du gouvernement - Pas de troisième mandat - Reconnaissance d'erreurs
Pub droite 1

Editorial

  • Des fondamentaux
    Que la commémoration de la Journée internationale de la non-violence, le 2 octobre 2025, nous soit offerte pour revisiter les fondamentaux de la démocratie et de l’Etat de droit. En guise de préalable, il nous est obligé de noter que le rappel des principes de la démocratie et de l’Etat de droit n’est pas l’apanage unique d’un seul courant d’idée ou d’un camp par rapport au pouvoir en place. Tout le monde, tout citoyen, conscient de la nécessité de faire appliquer strictement les fondamentaux de la démocratie et de l’Etat de droit ont le sacré devoir de tirer la sonnette d’alarme en cas de violation caractérisée.

A bout portant

AutoDiff