Publié dans Politique

Grâce présidentielle pour certains détenus - « Un pas dans la bonne direction », selon Amnesty International

Publié le mercredi, 02 octobre 2019

Un bon point pour Madagascar. L’annonce du Président de la République, Andry Rajoelina concernant l’application imminente d’une grâce présidentielle en faveur des détenus accusés d’infractions mineures n’a pas laissé les organisations internationales indifférentes. Dans une déclaration publiée avant hier, Amnesty International a salué cette initiative présidentielle qui, selon cette organisation, constitue « un pas dans la bonne direction » et doit être concrétisée de façon immédiate. Sur cette lancée, l’organisation encourage la cessation de toutes les détentions arbitraires ainsi que la libération de toutes les personnes en détention provisoire pour des infractions mineures commises sans violence. L’accélération des procédures dans le traitement des autres détenus est également encouragée. « Certaines personnes se trouvent en détention provisoire depuis des années sans jugement, parfois pour des infractions aussi insignifiantes qu’un vol de poulet », selon Amnesty International. Des propos qui rejoignent l’argument du Chef de l’Etat lors de l’annonce de ladite décision au cours d’un déplacement à Fianarantsoa, la semaine dernière. D’ailleurs, l’homme fort du pays avait, pour l’occasion, procédé à la pose de la première pierre en vue de la construction d’une nouvelle prison aux normes internationales dans la capitale du Betsileo. Un chantier qui s’inscrit dans le projet de désengorgement des prisons malagasy.

Surpeuplement

Le surpeuplement des maisons de détention constituent une réalité alarmante qui n’a cessé de faire parler la Grande île auprès des organisations internationales œuvrant dans la promotion des droits de l’homme. Plusieurs interpellations  sur le sujet ont déjà été formulées à l’attention des dirigeants malagasy depuis de nombreuses années. Selon toujours les données d’Amnesty international, certaines prisons accueillent dix fois plus de prisonniers par rapport à leur capacité d’accueil. Du coup, le respect des conditions humaines est pratiquement inexistant. 
L’organisation dénonce le recours excessif et injustifié à la détention provisoire comme un danger pour la vie des personnes concernées pouvant être des hommes, des femmes voire des enfants.  Amnesty international réitère ainsi son appel en vue de stopper toutes les autres détentions arbitraires et prolongées. Elle recommande deux options : soit la libération des détenus concernés  soit l’examen de leur situation de détention par une autorité judiciaire. En tout cas, l’application effective de cette décision présidentielle devrait faire avancer le rang de Madagascar dans le classement des pays observant un respect des droits humains.
La Rédaction

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Editorial

  • Vigilance requise
    Attention ! « Mananika ny trambo ». La bête grimpe et rampe. Elle atteint la ligne rouge. Les sentinelles ne doivent pas baisser la garde. De quoi s’agit-il ! En cette semaine qui s’achève ce samedi 6 décembre débutait, le lundi 1er décembre par la célébration de la Journée mondiale de la lutte contre le Syndrome immunitaire déficitaire acquis, le SIDA. Un peu partout dans le monde, surtout dans les grandes agglomérations à risque, les autorités sanitaires organisèrent des manifestations parfois à caractère festif ou autres de nature à transmettre des messages forts sur le danger que représente le VIH / SIDA. Des mobilisations pour la conscientisation de la population notamment des jeunes, population à risque, sur la conduite à tenir. A Madagasikara, comme dans la plupart des pays à population jeune, le pays s’expose de plus en plus dangereusement aux griffes de cette terrible maladie. Ces deux dernières décennies,…

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