Et de préciser plus tard au cours de son intervention que le choix du site d’Ambohitrimanjaka est dicté par des questions de coûts, de commodités et de pratiques. Lalatiana Andriatongarivo rappelle en effet que la majorité des propriétaires des terrains concernés par le projet ont accepté de quitter les lieux, à l’amiable et ou par expropriation. « Les propriétaires de terrains à Ambohitrimanjaka ont eu un choix, entre être indemnisés, ou recevoir un terrain d’une superficie trois fois supérieure à la sienne auparavant », indique-t-elle. La ministre réfute par ailleurs les arguments selon lesquels le projet va à l’encontre de la politique de l’Etat en matière d’autosuffisance alimentaire. Elle de rappeler en effet que les 1000 ha de terrains nécessaires ne sont pas tous des rizières et d’autre part, le pouvoir envisage d’exploiter 100 000 hectares dans cinq ans. La porte-parole du Gouvernement pointe en outre du doigt la présence d’un député TIM, à la tête des manifestants. « L’objectif semble être de torpiller les initiatives en faveur du développement. Le débat politique est nécessaire. L’important devrait toutefois être de regarder ce qui opte pour le développement du pays et ce qui ne l’est pas. Antananarivo est bâti sur des rizières qui ont été remblayés », indique-t-elle. Questionnée sur les financements, Lalatiana Andriatongarivo soutient finalement que la grande partie du budget étatique inscrit dans la loi des Finances rectificative adoptée, il y a quelques mois, devrait permettre de débuter les travaux au Tanamasoandro, c’est-à-dire les remblais, ainsi que de procéder aux indemnisations.
La rédaction