Publié dans Politique

Non-respect du stock de sécurité - Andry Rajoelina passe un savon aux pétroliers !

Publié le vendredi, 25 octobre 2019

Le Chef de l’Etat s’est fendu d’une sévère mise au point, vis-à-vis des pétroliers. Andry Rajoelina est apparu remonté. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase de la colère du Président de la République c’est la pénurie de carburants dans les stations-service du pays ces derniers jours.  De retour de son voyage à Sotchi, en Russie, le Président de la République de Madagascar a convoqué, hier après-midi, au Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra les membres du Groupement pétrolier de Madagascar, à savoir Galana, Vivo, Jovena, Total, Logistique pétrolière S.A.  Une rencontre à huis clos d’une cinquantaine de minutes pour voir de près les problèmes liés à l’approvisionnement en carburant de ces derniers jours. Le constat du Président est sans équivoque, il y a eu une défaillance ou pire une négligence de la part des compagnies pétrolières. Le numéro Un du pays soutient que les pétroliers n’ont pas respecté le cahier des charges pour la constitution d'un stock de sécurité de 21 jours en cas de problème ou éventuels soucis du marché. « Ils ne disposaient que de 5 jours à 10 jours maximum de stock de sécurité pour faire face aux besoins de la population ces derniers jours. Les conséquences, les usagers ont souffert pendant près d'une semaine et la psychose s'était installée vite auprès des consommateurs à cause de ce manquement aux obligations légales des pétroliers », précise le Président Andry Rajoelina.  Il a vivement critiqué les compagnies pétrolières et leur a rappelé la loi en vigueur en cas de non-respect des stocks de sécurité, telle que mise en demeure et une suspension du permis et de la licence d’exploitation des hydrocarbures.

Par ailleurs, le Chef de l’Etat a annoncé le lancement prochain d’un appel d'offres en importation directe des produits pétroliers afin d'approvisionner en carburant Madagascar. Il invite tous les pétroliers à soumissionner s'ils le souhaitent.  De leur côté, les pétroliers ont proposé comme solution la construction en cours des dépôts de stockages qui auraient une capacité de 20.000 m3 au lieu de 18.000m3 actuellement à l’horizon mai 2020 et d’autres dépôts de stock de 29.000 m3 en 2025 à Toamasina. L’arrivée d’un deuxième bateau d’approvisionnement, le 15 novembre prochain, est également avancée comme solution par les pétroliers, après l’arrivée d’un cargo pétrolier au port de Toamasina hier dans la matinée, avec à son bord 17 millions de litres d’essence, 52,2 millions de litres de gasoil et 2,6 millions de litres de pétroles lampants.
Toutefois, le Président Rajoelina a été clair, fustigeant un manquement inadmissible aux obligations et insistant auprès de tous les opérateurs du secteur sur l’obligation de construire des nouveaux dépôts dans les 24 dépôts de tout Madagascar, pour à la fois répondre aux besoins de la population mais aussi respecter leurs engagements de constitution de stock de sécurité qui reste non négociable.
 La Rédaction

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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