Publié dans Politique

Loi de Finances 2020 - Dernière gaffe du HVM

Publié le dimanche, 15 décembre 2019

Le parti HVM, à travers le Sénat, a joué sa dernière carte durant le vote de la loi de Finances 2020 vendredi dernier. Cette Chambre a adopté cette loi moyennant des amendements majeurs. Mais les sénateurs HVM manipulés par Rivo Rakotovao ont mis des bâtons dans les roues du régime actuel, tentant vainement de prendre en otage la vie politique et l’avenir du pays et de la population.

Le parti HVM joue son va-tout en l’absence de son fondateur l’ancien Président Hery Rajaonarimampianina, qui s’est exilé volontairement à l’étranger après son mandat par défaut dont les résultats et les retombées sont insignifiants. En l’absence de celui-ci, c’est son homme de main ou son sous fifre, c’est selon, qui met des bâtons dans les roues du régime actuel depuis son perchoir du Palais d’Anosikely. Après les péripéties auprès de la Haute Cour constitutionnelle, à travers les demandes incessantes d’avis, et qui n’aboutissent jamais, voilà que Rivo Rakotovao joue sa dernière carte en tentant de bloquer l’adoption de la loi de Finances 2020. Mais il sait pertinemment qu’il ne peut bloquer éternellement cette adoption car non seulement il serait responsable de la prise d’otage de la vie politique pour l’exercice 2020 mais que cette loi de Finances peut toujours être adoptée par voie d’ordonnance prise par le Président de la République en Conseil des ministres.

Des amendements sans  aucune raison

Le Sénat a finalement adopté la loi de Finances 2020. Une adoption sous condition qui ne présage rien de bon pour le pays et la population. Des amendements qui répondent aux seuls intérêts du HVM et des quelques sénateurs dans les rangs, tenus de force par on ne sait quel dossier. Le premier amendement est la suppression du fonds souverain de la Présidence d’un montant de 200 milliards d’ariary. Or, la destination de ces fonds est claire et précise : la réalisation des promesses présidentielles faites par le Président Andry Rajoelina, dont la construction de logements sociaux. Car le Président tient toujours ses promesses.

Le second  est le refus de diminuer le budget alloué à la Chambre haute. N’est-il pas logique de diminuer le budget alloué à cette Chambre si les futurs membres, qui seront élus dans un futur proche, ont été restreints à 18 seulement ? Et la dernière, la suppression du fonds destiné à l’organisation de la future élection sénatoriale. Or, le prochain arrêt en matière d’élection, après les élections communales et municipales, est l’élection des futurs sénateurs qui effaceront une bonne fois pour toute l’empreinte de ces inconscients sénateurs HVM. Pourquoi supprimer alors l’argent alloué à cette élection ? Ont-ils le pouvoir de rester sénateurs à vie ? Un signe indélébile que ces politiciens n’ont agi que pour leurs propres intérêts et non pour l’intérêt supérieur de la Nation.

Mauvaise foi flagrante

L’adoption de ces amendements n’ayant pas suffi, Rivo Rakotovao et sa clique sont même descendus plus bas que terre à  travers leurs gaffes envers le régime actuel. Le projet de loi de Finances 2020 amendé étant adopté, ils ont fait alors preuve d’une mauvaise foi flagrante envers la vie politique du pays. Ils n’ont envoyé auprès du bureau de l’Assemblée nationale le projet de loi amendé que vers 23 heures 50, vendredi dernier. Il ne restait ainsi que 10 minutes pour les députés pour discuter et voter le projet de loi amendé. Un exercice difficile, voire impossible, pour les députés composant l’hémicycle de Tsimbazaza. Le Sénat essaie ainsi de rejeter la faute à l’Assemblée nationale sur cette affaire. Mais nul n’ignore que l’origine du mal est ce parti qui n’œuvre pas pour les intérêts de la majorité, mais qui protège prioritairement ses intérêts personnels.

Le HVM a volontairement joué contre la montre dans le but d’empêcher l’adoption de ce projet de loi de Finances. D’ailleurs, c’est un secret de polichinelle d’après les propos du président de la Chambre haute comme quoi il empêcherait par tous les moyens cette adoption, retardant par voie de conséquence le décaissement des fonds des caisses publiques. Mais en agissant ainsi, il prend en otage la population et le pays qui ont rendez-vous avec le Projet Emergence du Président Andry Rajoelina, et ce dans tous les secteurs d’activités comme les infrastructures, les villes nouvelles, les routes et ponts, la sécurité, le transport, les nouvelles technologies, etc. Le HVM se tire une balle dans la jambe en agissant de la sorte car la population et l’opinion publique n’oublieront jamais ces actes lors de cette seconde session ordinaire du Parlement. En tout cas, ces gaffes seront les dernières que le HVM aura faites. La future élection sénatoriale mettra un cran d’arrêt de façon irrévocable à toutes possibilités de blocage de la vie politique par ce parti en perdition par la voie de canal étatique.
Boaza


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Editorial

  • Menace permanente
    Un amateur du cruciverbisme risque une fois de tomber sur un énoncé « menace permanente » un mot de dix cases : « INSECURITE ». On ne cesse point d’insister sur la nécessité primordiale et cruciale d’évoquer les problèmes récurrents liés à l’insécurité qui règne dans le pays qui est justement une menace permanente pour les hommes et leurs biens.

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