Publié dans Politique

Eboulement à Itaosy-Ambohidrapeto - Un couple et ses enfants de 3ans et 1 an périssent

Publié le jeudi, 02 janvier 2020

A la fois horrible, choquant et émouvant ! C’est ce qu’on peut décrire la scène qui s’offrait aux habitants de la Capitale hier matin. Quatre cadavres d’un seul coup ! L’averse survenue dans la nuit du nouvel an a provoqué un drame dans le quartier d’Ambohidrapeto Itaosy,  Le pan d’un mur de soutènement qui surplombe la maison d’un particulier s’est brutalement effondré. Sous l’impact, et avec l’avalanche de ces tonnes de débris, le mur de cette maison a cédé à son tour. Bilan, les quatre  locataires dont un couple dont le mari (19 ans) et son épouse (28 ans)  ainsi leurs enfants de 3 ans et d’un an à peine, ont péri.

Visiblement, les victimes ont été surprises dans leur sommeil. Des témoins sur place assurent que tout était arrivé très vite. « Il y eut un bruit sourd et une onde de choc qui a secoué le secteur entier. Puis, c’est tout. Mais tout le monde  a réalisé  qu’il s’agissait d’un éboulement », commente un riverain.

Malgré la pluie, les riverains qui savaient que des victimes ont été piégées sous les décombres, s’étaient rapidement mobilisés et ont  tenté de les secourir. Malheureusement, c’était déjà trop tard.  Le temps que les secours ont réussi à se frayer un passage dans l’habitation au mur ébréché, c’étaient les cadavres des malheureux qu’ils voyaient. L’avalanche de pierres et autres  débris  ont  occasionné un trou béant sur le mur là où se trouve justement la chambre à coucher dans laquelle ils s’étaient engouffrés, tuant ainsi au passage ces pauvres personnes. « La mort les a frappés avec une si redoutable violence et tant de rapidité que les malheureux n’ont eu même pas le temps de réaliser ce qui leur était arrivé », confie une habitante du secteur. Au bout d’un travail acharné, les secours ont quand même réussi à les dégager. Rien qu’à voir les quatre corps inertes et couverts de boue extraits des ruines, c’était vraiment  insoutenable. 
De leur côté, les sapeurs pompiers ont affirmé avoir reçu l’alerte quelques minutes après l’éboulement. Lors de leur intervention sur les lieux, ils n’ont vraiment plus très grand-chose à faire. C’est que les membres du fokonolona ont déjà  fait le gros du travail. Les pompiers n’ont dû alors que parachever la tâche en effectuant quelques travaux de nettoyage et instaurer un périmètre de sécurité sur le lieu du drame. « Ces civils ont bravé le danger dans l’espoir de sauver les quatre locataires piégés dans les décombres », note un chef d’équipe des sapeurs de Tsaralalàna. La Gendarmerie s’était également mobilisée. Ses éléments dépêchés sur place ont fait le constat tout en assurant la sécurisation de l’endroit.

En cette période de l’année, un drame similaire lié au mauvais temps, se produit souvent dans la Capitale et ses environs. Alors qu’on craignait le pire pour des quartiers comme Ambaninamparinana où des blocs entiers de rocher de la falaise d’Anatirova, représentent toujours  un énorme danger pour les habitants occupant la zone sise en aval de la colline, c’était donc à Ambohidrapeto que la tragédie fut au rendez-vous.
Franck Roland
 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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