Publié dans Politique

Téléthons interdits - Une précaution contre les profiteurs

Publié le lundi, 27 janvier 2020

Précisions. Face au débat faisant suite au communiqué du ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation sur l'interdiction des téléthons face au sinistre dû aux intempéries dans  tout Madagascar, le porte-parole du Gouvernement, Lalatiana Andriatongarivo, ministre de la Communication et de la Culture est sorti de son mutisme pour mettre les choses au clair. 

A son bureau, le porte-parole du Gouvernement a apporté hier des explications sur « les mauvaises interprétations » de certaines mesures prises par le Gouvernement concernant notamment les aides aux sinistrés suite aux fortes intempéries de la semaine dernière ayant frappé surtout  7 Régions de la Grande île. Elle a expliqué que le Gouvernement, pour cause de sinistre national, a lancé un appel à toutes les bonnes volontés, les associations nationales et internationales pour se donner la main.

La ministre précise, par ailleurs, qu'il n'y a aucune restriction concernant les aides pour les sinistrés. Toutes les aides sont les bienvenues. Revenant sur la polémique sur les réseaux sociaux suite au communiqué du ministère de l'Intérieur, Lalatiana Andriatongarivo a souligné que la déclaration du ministre de l'Intérieur est claire en ce sens que le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes gère et centralise ces aides. Elle réitère que les téléthons et autres collectes de fonds dans tout Madagascar sont interdits sur le territoire national, mais explique que les dons sont autorisés à la condition que ceux-ci soient remis directement aux sinistrés, soit à la BNGRC qui dispose des compétences pour le dispatch de ces dons.

La décision d'interdire les téléthons a été prise, selon les explications, par précaution contre certaines personnes mal intentionnées. En effet, il a été constaté que les téléthons sont devenus une manne pour les profiteurs en tout genre.  Les dons en numéraires ou autres sont en effet malheureusement la plupart du temps détournés par des escrocs et ne parviennent pas aux véritables bénéficiaires. Sur le terrain, le bilan des intempéries ne cesse de croître.

Le dernier bilan communiqué fait état de 32 morts, 10 disparus et 116 000 sinistrés. Les Régions d'Analamanga, Boeny, Betsiboka, Alaotra Mangoro, Melaky, Diana et Sofia ont été les plus touchées par le déluge. De nombreuses routes sont impraticables, des ponts sont coupés et des digues ont cédé. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont dû quitter leurs villages inondés. La BNGRC, appuyée par les militaires, est sur le front depuis la semaine dernière pour les opérations de secours. Les autorités civiles sont également au chevet des sinistrés.

La Rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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