Publié dans Politique

Député Razafindrazalia - Remise en liberté provisoire mais...

Publié le mercredi, 12 février 2020

En garde à vue à la section de recherches de Fiadanana ces derniers jours, l’épouse du député démissionnaire d’office, Ludovic Adrien Raveloson dit Leva, Yvonne Razafindrazalia a été déférée hier au Parquet de la Chaîne pénale économique et anti-corruption des 67Ha. Corruption, entrave à l’exécution d’une décision de justice, telles sont entre autres les charges qui pèseraient sur cette dame. Des charges qui pourraient avoir un lien avec le mandat d’arrêt lancé à l’encontre de son mari, lequel a disparu des écrans radars à la suite de sa libération provisoire sujette à discussion, accordée par la Cour d’Appel de Toliara.

 

A la suite de son audition, Yvonne Razafindrazalia a en tout cas bénéficié d’une liberté provisoire, dans l’attente de la reprise de l’affaire. Cette dernière serait en effet suspendue, en attendant l’aval du procureur général près la Cour de Cassation à qui appartiendrait l’initiative de la poursuite dans cette affaire, étant donné le statut de la prévenue, une nouvelle députée.

La tourmente judiciaire du couple Raveloson est en tout cas suivie de près par l’Assemblée nationale. La présidente de la Chambre basse du Parlement, Christine Razanamahasoa a organisé une conférence de presse, hier. Réagissant à l’arrestation et la garde à vue de la nouvelle députée Yvonne Razafindrazalia, la présidente de l’hémicycle de Tsimbazaza explique que la Gendarmerie nationale aurait dû demander l’avis de l’Assemblée nationale, en tant qu’institution, avant de procéder à la garde vue d’un élu.

L’article 73 de la Constitution dans son alinéa 3 dispose que « Aucun député ne peut, hors session, être arrêté qu’avec l’autorisation du Bureau de l’Assemblée, sauf en cas de flagrant délit de poursuites autorisées ou de condamnation définitive ». L’Assemblée nationale se baserait sur l’alinéa 4 du même article qui dispose que « Toute personne justifiant d’un intérêt  peut saisir par écrit le Bureau permanent de l'Assemblée nationale pour mettre en cause un député. Le Bureau doit y apporter une réponse circonstanciée dans un délai de trois mois ».

Un certain nombre de juristes soutiennent cependant que l’infraction a été commise avant la nomination de la nouvelle députée. La levée de l’immunité parlementaire n’est ainsi pas requise. Yvonne Razafindrazalia a, pour rappel, été nommée députée en remplacement de son mari démissionnaire d’office, lundi. Or, logiquement son infraction a été constatée avant cette date, étant donné qu’elle a été placée en garde à vue bien avant l’arrêt de la HCC, soutiennent les observateurs. A ce sujet d’ailleurs, la Cour d’Ambohidahy, dans son arrêt, constatant la démission d’office du député élu à Mahabo Ludovic Adrien Raveloson, avait souligné que « L’inviolabilité ne couvre pas des infractions pénales et n’annule pas des sanctions pénales antérieures à l’élection d’un député ». En tout cas, l’affaire, bien que provisoirement suspendue, devra reprendre tôt ou tard. La nouvelle parlementaire est loin d’être sortie de l’auberge.

La Rédaction

Fil infos

  • Autoroute Tana-Toamasina - Le premier tronçon de 80 km utilisable dès l’année prochaine
  • Résolution des délestages - Les équipements pour les parcs solaires arrivés à Tana
  • Actu-brèves
  • Neutralité carbone - Madagascar dans la coalition G-Zéro
  • Précampagne électorale - La CENI rappelle les règles à respecter
  • Litige foncier à Amboanara-Nosy Be - Un cas malheureux de violation du droit fondamental à la propriété
  • Actu-brèves
  • Assemblée nationale - Agenda chargé pendant la campagne électorale des communales
  • Président Rajoelina  - « Fin du délestage d’ici la prochaine saison sèche »
  • Elections municipales - Harilala Ramanantsoa prête à en découdre

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

A bout portant

AutoDiff