Publié dans Politique

Favoritisme et marchés fictifs - Une députée au pilori

Publié le vendredi, 28 février 2020

Une députée est accusée de favoritisme dans l'octroi de marchés publics dans le cadre de l'utilisation des fonds alloués au Comité local de développement, pour en retirer des intérêts personnels. En clair, de 2017 à 2019, les marchés en question auraient été attribués à une entreprise appartenant à cette élue dans un District de la partie Sud du pays. La procédure de passation de marché n'aurait pas été respectée. Les marchés auraient été attribués sans aucun appel d'offres et la publicité légale nécessaire à la passation du marché a été réduite. Le principe de libre concurrence ainsi que la liberté d'accès et d'égalité des candidats dans les marchés publics et les délégations de service public auraient été bafoués. Les décaissements des fonds pour ces entreprises auraient été signés par le député, en tant que président du Comité local de développement.

En sus du délit de favoritisme présumé, le député serait également impliqué dans le cadre d'affaires de marchés fictifs. La plupart sinon la totalité des marchés obtenus par son entreprise n'auraient en effet pas été réalisés. Les travaux d'entretien d'équipement des bureaux du District ou la dotation de matériels, pour les antennes locales des chaînes de télévision et de radio nationale pour laquelle un montant d'une valeur de 4 millions d'ariary, ont été inscrits au programme d'emploi de l'allocation gérée par le Comité local de développement. Toutefois, aucune de ces dépenses n'a été suivie d'actions concrètes. 

Le Comité local de développement est composé du ou des députés, du ou des sénateurs, des maires, du président des conseillers municipaux et des représentants des structures locales déconcentrées. Cette entité détermine l'usage d'un budget de 200 millions d'ariary, 300 millions d'ariary à l'heure actuelle, pour financer les projets facteurs de développement, selon l'aspiration des habitants de chaque district. Le CLD est présidé par le ou l'un des deux députés du District. Devant ces faits suspicieux de favoritisme et de marchés publics, des plaintes auraient été déposées au niveau du Bureau indépendant anti-corruption et celui du Pôle anti-corruption par des représentants de la population locale contre cette élue. Aucune suite n'aurait toutefois été donnée à cette affaire jusqu'ici. Des habitants de ce District interpellant face à cette situation. Existe-t-il toujours des catégories de personnes impunies dans le pays ? 

La Rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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