Publié dans Politique

Coronavirus Covid-2019 - Douteuse communication à cloche-pied

Publié le lundi, 02 mars 2020

A la date du 28 février 2020, au niveau mondial, le coronavirus baptisé Covid-2019 a contaminé près de 85 900 personnes et fait plus de 2 900 morts. Des chiffres effarants qui justifient, certes, la psychose suscitée par cette crise sanitaire. Cependant, interprétées autrement, ces statistiques donnent un taux de mortalité de 3,38 % et signifient que l'écrasante majorité des personnes contaminées s'en sortent donc guéries. Une réalité qui, bizarrement, est occultée jusqu'ici, les informations véhiculées mettant presque exclusivement en exergue la propagation incessante de la maladie que ce soit en termes de cas confirmés qu'en termes de pays touchés. Une communication à cloche-pied qui fait douter qu'elle se veut outrageusement alarmante pour le marketing  du futur remède ou vaccin contre le virus.

On aura remarqué en effet que, depuis le début de l'épidémie, les informations parvenues au grand public font très peu de cas des personnes qui ont survécu au Covid-19. Pourtant, si l'on s'en tient aux chiffres publiés, à la date d'aujourd'hui, elles sont des dizaines de milliers (contre « seulement » 3 000 décès),  constituant ainsi autant de preuves que c'est la guérison qui est plutôt la règle. Selon une étude menée depuis le début de l'épidémie, « la maladie est bénigne dans 80,9 % des cas, grave dans 13,8 % des cas et critique dans 4,7 % des cas » (France Info). 

La question qui se pose est de savoir pourquoi cet aspect moins alarmant -  sans aller jusqu'à dire rassurant -  de la situation semble être plus ou moins caché au plus grand nombre.  Il est d'autant plus étrange que peu d'information filtre quant aux traitements qui ont été prodigués aux « rescapés ». Une telle information pourrait pourtant servir de piste pour le traitement des autres cas ou encore pour les recherches de remède ou de vaccin. Cette communication boiteuse ne se limite cependant pas à l'impasse faite sur le côté moins alarmant de l'épidémie. On aura remarqué en effet que certaines perspectives plus ou moins optimistes sont accueillies froidement, voire dénigrées par les acteurs étatiques ou internationaux impliqués dans la crise.

Indésirables Chloroquine et Remdesivir ?

Il en est ainsi des nouvelles sur les remèdes susceptibles de combattre le Covid-19. C'est ainsi par exemple que Didier Raoult, un éminent spécialiste français et non moins directeur de l'Institut Méditerranée Infection de  Marseille, a été poliment remis à sa place par le ministre français de la Santé, Olivier Véran, lorsque le premier a relayé les résultats des études menées par des scientifiques chinois  (considérés pourtant comme les « meilleures équipes de virologie au monde »), lesquelles études ont révélé que la Chloroquine s'avère être efficace pour soigner le coronavirus Covid-2019. Pire, certains autres avis médicaux se mettent à émettre de sérieuses mises en garde en s'appuyant sur les effets secondaires de la Chloroquine, mais en faisant totalement l'impasse sur sa possible efficacité sur le virus.

De même, l'annonce faite le 24 février dernier par deux équipes de chercheurs taiwanais au sein de l'Institut national de recherche sanitaire (NHRI, situé dans le nord de Taiwan) selon laquelle elles sont parvenues à synthétiser l'antiviral « Remdesivir », jugé prometteur pour traiter les patients du Covid-19, n'a suscité qu'un accueil mitigé. Il faut savoir pourtant que cet institut taiwanais NHRI a contribué de manière déterminante à la lutte contre le Syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) en 2003, contre la grippe A (H1N1) en 2005 et contre la dengue en 2015. 

Le malheur des uns faisant le bonheur des autres

Il est significatif de remarquer que l'impasse actuelle - voulue ou non - profite d'ores et déjà à certaines industries privées occidentales. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, si la Chine a été contrainte, pour faire face à l'épidémie, de racheter et de réimporter les équipements de protection qu'elle a produits et exportés elle-même, la société française Paul Boyé Technologies, spécialiste de l'uniforme et des protections individuelles, a décidé de relancer une ligne de production de masques de protection respiratoire FFP2 dans l'objectif de parvenir, d'ici trois à quatre mois, à une capacité de production de 10 millions de masques par mois. Point n'est besoin d'études marketing, le marché est assuré pour le moment par la psychose (entretenue ou non) sur le Covid-2019…

De son côté, le président américain Donald Trump a annoncé samedi dernier qu'il rencontrerait lundi (hier) des représentants des grands groupes pharmaceutiques pour évoquer les avancées médicales concernant le traitement et un possible vaccin contre l'épidémie. D'aucuns y entrevoient déjà les prémices d'une validation des travaux des chercheurs américains ou occidentaux et la très prochaine mise sur le marché de médicaments anti Covid-2019, autre que la modeste Chloroquine laquelle, en étant déjà un médicament générique (dont la production est libre de tout droit), ne fait pas du tout l'affaire des industries pharmaceutiques. 

La théorie du complot, nouvelle version

L'attitude pessimiste - ou à tout le moins réservée - des autorités sanitaires mondiales décrite ci-dessus s'expliquerait par  le souci de ne pas amener les Gouvernements à baisser la garde mais à garder une vigilance maximale. Pour certains observateurs toutefois, il s'agit plutôt d'entretenir la psychose - voire de l'amener à son paroxysme - de telle manière à placer la barre au plus haut, quant au coût des vaccins ou autres remèdes ultérieurement proposés. Il va sans dire que lesdits « produits-messie » auront été préalablement brevetés afin de rapporter le maximum à leurs inventeurs dans les prochaines années. Une autre version de la fameuse « théorie du complot », en somme. 

En attendant, les discussions vont bon train quant à la miraculeuse auto-immunisation dont certaines populations de l'hémisphère sud semblent bénéficier jusqu'ici face au redoutable coronavirus Covid-2019. En effet, au vu de la carte planétaire montrant la propagation de la maladie, il est pour le moins sidérant de constater que l'Afrique subsaharienne et l'Amérique latine demeurent encore relativement indemnes, comparées aux autres parties du globe. Coïncidence ou non, ces deux régions sont peuplées de gens dits « de couleurs » et les deux ou trois cas qui y ont été dénombrés ces derniers jours sont des non-autochtones. A l'inverse, à ce qu'on sache, aucun Latino-américain ou Africain noir ne figure parmi les morts du Covid-2019 recensés dans les pays contaminés. 

La Rédaction

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Editorial

  • Quid de la précampagne !
    La CENI réagit. L’institution d’Alarobia tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle à l’ordre et met en avant la règle du jeu sinon la loi relative à la précampagne, le moment précis avant la campagne électorale proprement dite. Mais d’emblée, une question pertinente se pose « quelle loi ? »Le décret d’application n° 2018 – 640 de la Loi organique n° 2018 – 008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et référendum et le Code électoral, en particulier, ne fait pas état de manière précise sur les tenants de la précampagne notamment par rapport à la campagne électorale. La délimitation nette entre la précampagne et la campagne manque de visibilité. Le flou et le vague qui prédominent dans le cadre légal donné offrent, de fait, une occasion à certains candidats, apparemment malins, de jouer entre les mailles. Face au laxisme qui prévaut sur terrain de la précampagne…

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